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Orpaillage au Mali: le département de tutelle poursuit la croisade contre les orpailleurs illégaux

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Les actions entreprises ont permis de saisir plusieurs centaines d’engins et équipements lourds et procédé à l’arrestation de plusieurs dizaines de personnes de différentes nationalités

On se rappelle que le 8 janvier dernier, le Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, M. Lamine Seydou Traoré, accompagné de ses homologues en charge de l’Environnement et de la Sécurité, s’est rendu dans la localité de Kéniéba pour constater l’ampleur du phénomène de l’orpaillage clandestin et d’engager une guerre sans merci contre les ennemis de notre économie et de notre environnement. C’est ainsi que débuta l’opération dénommée « Falémé dambé, Mali Sanou ko dambé » qui vise à traquer les auteurs et complices de cette pratique contre notre pays.

Depuis cette date, des brigades mixtes, bien formées et bien équipées pour la circonstance, ont effectué plusieurs opérations de descentes inopinées dans la zone du Falémé. Des actions qui ont permis de saisir plusieurs centaines d’engins et équipements lourds et procédé à l’arrestation de plusieurs dizaines de personnes de différentes nationalités.
Hier encore, 25 novembre 2021, c’est la zone de Kangaba qui a fait l’objet de fouille par le Haut fonctionnaire de défense du Département, le colonel Major Nicolas Cissé. L’opération a permis d’arrêter et de mettre à la disposition de la justice 3 chinois, de récupérer 5 pelleteuses, 1véhicule double cabines, et 1 camion-citerne.
C’est dans cette même logique et détermination du Département d’endiguer le fléau qui a pris une proportion inquiétante dans notre pays, qu’une mission du département conduite par le Colonel Major Nicolas Cissé, Haut fonctionnaire de défense, s’est rendu du 10 au 15 juin 2021 à Dabia, dans le cercle de Kéniéba.
Cette mission faisait suite à une plainte déposée par la société Oklo Ressources Mali Sarl contre Lassana Camara, représentant de la chambre des mines de Kéniéba, qui a illégalement installé des orpailleurs clandestins de nationalités étrangères sur le titre minier de ladite société.
Son objet : interpeller des exploitants illégaux, et évaluer les dommages environnementaux sur le permis de recherche d’or et des substances minérales dans la zone concernée. Il s’agissait spécifiquement de faire cesser immédiatement les exploitations illégales, procéder à l’évaluation des dommages environnementaux et saisir tous les équipements et matériels y afférents.
DES COMPLICITES PARMI LES HABITANTS
A son arrivée la mission a été accueillie par le Chef de projet. Par la suite, un programme de travail a été établi en commun accord. Dans ce programme, il a été prévu : de rendre visite à l’autorité coutumière qu’est le chef de village, d’organiser une rencontre avec le maire en présence de ses conseillers, de son secrétaire général, du chef de village et ses conseillers, ainsi que les autorités administratives de Kéniéba. Enfin, une visite des différents permis miniers dans la zone concernée mettra fin à la mission.
Le soir, l’équipe de la mission s’est entretenue avec le chef de projet, ainsi que l’avocat de la société Oklo Ressources Mali Sarl et le chargé du développement communautaire.
La société Oklo Ressources Mali Sarl, à travers son conseille a expliqué qu’en dépit des efforts déployés lors de précédentes missions par la DNGM pour déguerpir les exploitants illégaux sur leur permis, le représentant de la chambre des mines de Kéniéba est resté sourd. Pis, il a fait installer des exploitants illégaux de nationalité chinoise dans une zone qui avait préalablement fait l’objet de déguerpissement d’orpailleurs clandestins.
Au même moment, le gisement de Dandoko de la société Oklo Ressources Mali Sarl dans la même zone, faisait aussi l’objet d’une occupation par des exploitants artisanaux sous la responsabilité conjointe du représentant de la chambre des mines de Kéniéba et de l’actuel maire de Dabia. Face à la situation, la société minière a engagé des discussions avec les nommés pour un règlement à l’amiable. Le compromis obtenu à l’issu des discussions était que la société retire sa plainte contre le représentant de la chambre des mines de Kéniéba. Ce dernier devrait ensuite faire partir les occupants illégaux dans un délai de trois (3) semaines. Une des clauses du règlement à l’amiable était aussi que les exploitants artisanaux quittent le gisement de Dandoko sans délai.
OKLO a exprimé son attachement à la quiétude pour la validation de son projet d’exploitation lors d’une consultation publique en cours d’organisation. Elle tient à préserver la paix sur son site.
Cette approche a été saluée par le Département en charge des mines qui à travers son Haut fonctionnaire de défense a rassuré qu’il jouera pleinement son rôle.
Dans le souci d’accompagner le dynamisme de dialogue établi entre la société OKLO est la communauté locale du projet minier de Dandoko, la mission s’est entretenue avec celui même qui est considéré comme le responsable de l’installation des chinois et l’envahissement du gisement d’or à fin afin de l’écouter sur les allégations à son encontre.
L’intéressé s’est dérobé de son rôle de représentant de la chambre des Mines à Kéniéba et s’est présenté comme le président de la fédération des orpailleurs du cercle de Kéniéba, tout en niant les accusations portées sur lui. Par la suite, il a reconnu les faits et s’est engagé à rencontrer le maire et les chefs de village concernés pour déguerpir les exploitants illégaux des différents sites.
La mission a effectué sa première sortie sur le terrain le samedi le 12 juin 2021 sur le permis de Sari, sur ce permis, à côté d’une excavation de plus de 200 mètre de long, 50 mètre de large et 10 à 15 mètre de profondeur, ont été retrouvés quatre jeunes travailleurs qui se sont déclarés comme étant des Sierra léonais au service d’une équipe chinoise. Ils étaient en phase de finition de construction d’une maison en bois d’environ 40 à 50 m2, recouverte de tôles ondulées et le pourtour de matière plastique pour se protéger de l’eau de pluie et du vent. A côté de cette cabane, on a pu constater trois (3) forages, cinq (5) rouleaux de raccord de diamètre 50 mm environ, 3 cuves carrés en plastique de 1000 litres chacune et des carcasses de tôles. Pendant que les membres de la mission en compagnie des représentants de la société s’affairaient pour faire l’inventaire des matériels trouvés sur place, les jeunes travailleurs en ont profité pour disparaître dans la nature. Les chinois qui seraient les mandants, n’ont pas été trouvés sur le site. Les matériels saisis ont été déposés à la Brigade Territoriale de la Gendarmerie de Kéniéba.

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