Selon ce rapport, les besoins humanitaires n’ont cessé de croître en raison de la pandémie, de l’insécurité persistante et croissante qui touche le centre et s’étend vers le sud, des conséquences des changements climatiques et de la pauvreté. Ces facteurs ont affaibli la protection des civils et limité leur accès aux services sociaux de base, augmenté l’insécurité alimentaire et la malnutrition, et provoqué des déplacements massifs de population. Le nombre de personnes déplacées est passé de 207 751 en décembre 2019 à 332 957 en décembre 2020. Des déplacements dus essentiellement des conflits intercommunautaires (71 %) et à des conflits armés non internationaux (28 %). Dans les régions de Gao, de Mopti, de Ségou et de Tombouctou, les conflits, les opérations militaires et les « taxes » imposées par les groupes armés ont largement contribué à accroître ces déplacements. De janvier à décembre 2020, 4 036 atteintes à la protection ont été enregistrés, contre 1 882 en 2019, notamment des violations du droit à la vie, à la liberté et à la sécurité, à l’intégrité physique et psychologique, et à la propriété.
Au total, 726 000 personnes ont besoin d’une assistance préventive d’urgence sous la forme d’une aide alimentaire ou d’un transfert en espèces. Elles sont plus de 1,1 million à avoir besoin d’une aide nutritionnelle. En raison des conflits et des conséquences socioéconomiques de la COVID, 1,2 million de personnes ont besoin d’une aide à la subsistance, car elles ont perdu la totalité ou une grande partie du revenu de leur ménage. En outre, 4,4 millions de personnes dans le pays sont confrontées à des situations d’urgence sanitaire et épidémiologique, dont des flambées de paludisme, de rougeole, de poliomyélite et de méningite.
« Marquées par de graves violations des libertés et des droits fondamentaux et par la détresse persistante des populations vulnérables, la situation en matière de droits humains et les conditions humanitaires restent désastreuses. J’exhorte le Gouvernement de transition et toutes les forces internationales présentes au Mali à poursuivre leur action pour faire respecter les principes et les règles du droit des droits de l’homme, du droit international humanitaire et du droit des réfugiés », a souligné le Secrétaire général de l’ONU dans son rapport sur la situation du Mali publié le 26 mars 2021.
En décembre 2020, en dépit des restrictions d’accès et des contraintes opérationnelles, les partenaires humanitaires ont aidé plus de 2 millions de personnes dans différents secteurs grâce au plan de réponse humanitaire et à d’autres activités menées avec l’adhésion des populations.
Rassemblés par Sekou Traoré
Source : le Serment du Mali
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