Nous, peuples de la CEDEAO sommes solidaires de la position du gouvernement malien face aux sanctions inhumaines et injustes de la CEDEAO/UEMOA
Nous, peuples de la CEDEAO, avons appris avec stupéfaction les sanctions économiques et financières prises à l’encontre du Mali à l’issue des sommets extraordinaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), tenus le 09 janvier 2022 à Accra, en République du Ghana.
Ces mesures contrastent avec les efforts fournis par le Gouvernent et sa disponibilité au dialogue en vue de trouver un compromis avec la CEDEAO sur le chronogramme des élections au Mali.
Nous condamnons énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes prises par l’UEMOA et la CEDEAO, organisations pourtant fondées sur la solidarité et l‘idéal panafricain, curieusement au moment où les Forces Armées Maliennes engrangent des résultats spectaculaires dans la lutte contre le terrorisme, ce qui n’était pas arrivé depuis plus d’une décennie.
• Concernant l’UEMOA, un embargo décidé par les Chefs d’Etat et de Gouvernement, applicable à un Etat souverain constitue une violation manifeste du Traité de l’UMOA et des statuts de la BCEAO. En outre, le gel des avoirs d’un Etat, des entreprises publiques et parapubliques ne saurait être appliqué par la Banque centrale qui reste un organe indépendant auquel chaque Etat membre a concédé son droit souverain d’émission.
• Concernant la CEDEAO, dénonçons et rejetons les décisions suivantes qui ne sont fondées sur aucun texte communautaire :
1. la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ;
2. la suspension des transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali, le gel des avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la CEDEAO, le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO.
Nous regrettons que des organisations sous régionales ouest africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra régionales aux desseins inavoués.
Nous déplorons le caractère inhumain de ces mesures qui viennent affecter les populations déjà durement éprouvées par la crise sécuritaire et la crise sanitaire, notamment celle de la COVID-19.
Face à toute éventualité de déploiement des forces étrangères contre notre pays, nous peuples de la CEDEAO, appelons les Forces de Défense et de sécurité des États membres, ainsi que les populations, à redoubler de vigilance et à rester mobilisées pour libérer l’Afrique.
Au regard des violations répétées des textes, principes et objectifs de ces organisations, les peuples de la CEDEAO tireront toutes les conséquences et se réserve le droit de réexaminer leur participation à ces entités devenus syndicats de chefs d’état.
Modibo KONE
Danamedia.com