Affaire d’esclavage à Bafoulabé: les précisions de Maître Mahamadou Traoré
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L’avocat de la défense du collectif des chefs de villages de Bafoulabé, maître Mahamadou Traoré, a animé le samedi 12 mars 2022, au Carrefour des Jeunes de Bamako, une conférence de presse pour apporter des éclaircissements sur les évènements malheureux survenus dans le cercle de Bafoulabé. Il était épaulé par M. Massiré Konaté et Mamady Sidibé. C’était en présence de plusieurs personnalités de ladite localité.
Jadis, nos arrières grands pères avaient eu à tenir des réflexions en possant des actions sociales humaines et constructives afin de bannir toutes autre pratiques antisociales. Cela, dans l’objectif de permettre le vivre ensemble et de la cohésion sociale. Malgré tout, certains individus obsédés par la chose matérielle tentent de piétiner ce noble travail ancestral, en créant des faux problèmes, pour faire croire à la population que l’ esclavage existe encore et toujours dans le cercle de Bafoulabé .
Selon les conférenciers, le but de cette conférence de presse est de plaider la cause de leurs clients (les chefs de villages), mais aussi de faire en sorte qu’il ait un climat d’entente entre les filles et fils du terroir. Il s’agit aussi et surtout de trouver une solution apaisée et une meilleure entente entre les communautés et les ressortissants de la région de Kayes, notamment dans le cercle de Bafoulabé.
Aux dires des conférenciers, l’origine de ce conflit remonte à la création d’une association en 2017 par certains ressortissants du cercle de Bafoulabé installés en France, dénommée Collectif des Sans Papiers (CSP). En 2019, dans leur vision déstabilisatrice, les membres du CSP ont décidé de ne plus respecter les autorités traditionnelles, notamment les chefs de villages et coutumiers. Ainsi, ils ont procédé à l’intronisation de leurs propres chefs de villages. Pour éviter l’affrontement, les chefs de villages concernés ont adressé des correspondances au Ministre de l’Administration Territoriale, au Gouverneur de Bafoulabé, aux Directeurs généraux, au Procureur de Bafoulabé, au Préfet et Sous-préfet pour leur faire part de leur inquiétude devant cette posture du CSP accompagné de plusieurs autres associations de Droit de l’Homme qui risquent de créer un foyer de tension entre les communautés qui vivent ensemble depuis des siècles. Malgré ce cri de cœur de la population, aucune mission d’enquête n’a été effectuée pour s’enquérir de l’évolution de la situation sur le terrain. Les membres du Collectif « Sans Papiers » règnent en maîtres absolus dans ces localités notamment à Kontéla, Tomora et Sidibéla, Diallan, Diakon, Boufoulabé et autres.
En tout état de cause, Me Mahamadou Traoré, l’avocat de la défense du collectif affirme et réaffirme qu’ il n’y a pas d’esclavage à Bafoulabé, mais il y a juste des gens qui veulent créer des tensions entre les communautés en faisant croire qu’il y existe l’ esclavage.
En somme, cette affaire doit être automatiquement saisie par les autorités compétentes pour mettre fin à ces genres d’idées de déstabilisation et de vengeance.
K.D
Danayamedia.com