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G5 SAHEL: «Le retrait du Mali aura peu de conséquences sur la situation sécuritaire » dixit le CEMGA, Gal. Oumar Diarra

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Retrait du Mali du G5 sahel, Coup d’état avorté, interpellation de certains officiers supérieurs de l’armée pour corruption sont, entre autres des évènements majeurs, qui ont défrayé la chronique ces derniers jours au Mali. Des évènements qui suscitent rumeurs et interrogations au sein de l’opinion nationale et internationale et auxquelles, le Chef d’Etat-Major Général des Armées a tenu dapporter des éclairages.
Au Mali l’actualité de cette semaine a été marquée par une série d’événements : coup d’état échoué, retrait du Mali du G5 Sahel et de toutes ses instances y compris la force conjointe, l’arrestation et la mise sous mandat de dépôt de cinq hauts gradés de l’armée. Des évènements qui sont diversement interprétées par les populations au Mali et ailleurs.
Le mardi 17 mai 2022 dans un communiqué le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, Colonel Abdoulaye Maïga a informé l’opinion nationale et internationale du retrait du Mali du G5 sahel. Selon le communiqué, ce retrait s’explique par La violation des textes de fonctionnement et lévincement du Mali par rapport à la présidence de l’organisation. C’est le Mali qui devrait occuper la présidence tournante de l’organisation depuis février 2022 comme le recommande les textes, mais certains pays membres s’y opposeraient au motif que les autorités maliennes ne sont pas légitimes. Ce qui, selon Bamako, viole les textes de fonctionnement de l’organisation et a décidé de sy retirer, après avoir averti les pays membres à travers des lettres.
Quelles peuvent être les conséquences sur le plan sécuritaire du retrait du Mali du G5 sahel ? La réponse du CEMGA, général Oumar DIARRA a été, on ne plus rassurant. « Le retrait du Mali aura peu de conséquences sur la situation sécuritaire. Des dispositions sont déjà prises pour gérer cette situation » a-t-il affirmé. Avant de rassurer que, contrairement aux idées répandues, cette décision n’affectera pas le Mali dans son combat contre le terrorisme cela, pour plusieurs raisons. A l’en croire, la force conjointe n’était plus opérationnelle depuis quelques mois. Aussi, la plupart des troupes positionnées dans la zone des trois frontières (Mali, Niger et Burkina) étaient essentiellement des troupes maliennes et sous commandement malien. A cela, sajoute la logistique de la force conjointe qui était assurée à 98% par le Mali. Toute chose qui fait dire à certains observateurs dont le président nigérien Bazoum, que ce retrait du Mali du G5 sahel sera fatal pour l’organisation.
Malgré ces assurances données par le CEMGA, une chose est sûre et certaine : ce retrait du Mali du G5 sahel isolera davantage le pays qui est déjà sous les sanctions d’autres organisations sous-régionales, régionales et internationales ( CEDEAO, UEMOA, Banque Mondiale, UE).
S’agissant du coup d’état raté, certains y voient le signe d’une crise de confiance entre les 5 Colonels au pouvoir ou d’une division au sein de l’armée. Mais pour le CEMGA, Général de Division Oumar Diarra, lavortement du putsch prouve au contraire que les FAMA sont soudées et ne laisseront aucune chance et aucun cadeau aux malfaiteurs et au ennemis de la paix. Cette tentative avortée, a-t-il assuré, renforce davantage les liens des Fama et la cohésion entre les autorités de la transition.
Rappelons que c’est par un communiqué lu le 17 mai 2022 à la télévision nationale par le parole du gouvernement de transition que les Maliens ont été informés de la tentative du coup d’état dans la nuit la nuit du 11 au 12 mai 2022 suivie de l’arrestation de 7 présumés complices. « Ces militaires étaient soutenus par un Etat occidental » indique le communiqué du gouvernement sans donner de détails.
Condamné par l’ensemble de la classe politique, même par des partis politiques opposés aux autorités de la transition, ce putsch manqué est considéré par certains Maliens comme un montage, voire un acte diversion orchestré par la junte militaire au pouvoir.
Le CEMGA d’ajouter que les enquêtes se poursuivent pour identifier d’autres complices. Sans donner de détails sur leur identité, il a rassuré que les 7 personnes arrêtées seront mises à la disposition de la justice qui fera son travail. D’ores et déjà, le président de la CNDH, Aguibou Bouaré a exigé que l’intégrité physique des personnes interpellées soit préservée et que la procédure se fasse dans les règles de l’art. A noter que ce n’est pas la première tentative de coup d’état déjouée par les services de renseignement.
Cette semaine a été marquée également par l’interpellation et la mise sous mandat de dépôt de 3 généraux et d’autres officiers de l’armée. Le CEMGA a expliqué que ces arrestations n’ont rien à voir avec la tentative de coup d’état. Elles concernent la lutte contre la corruption dans le cadre de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire. Pour lui, c’est une simple coïncidence que ces arrestations interviennent au moment de la tentative de coup d’état. Les personnalités militaires interpellées pour affaire de corruption sont : Général M’Bemba Moussa Keïta, Général Souleymane Bamba, Général Moustapha Drabo, Colonel Abdoul Wahab touré, commandant Aminata Doho. Le Colonel Mamourou Togo est placé sous contrôle judiciaire et le nommé colonel Mohamed Lamine Diakité est recherché, pour n’avoir voulu comparaître librement.
Aboubacar BERTHE

Source: Serment du Mali

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