Refondation du Mali: des agents de l’administration outillés
L’une des difficultés managériales majeures auxquelles est confrontée l’administration malienne est l’excessive mobilité des cadres. C’est pour cela que se tient depuis mercredi 29 juin 2022, Centre International de Conférence de Bamako (CICB), l’atelier de formation de l’encadrement supérieur sur la Gestion Prévisionnelle des Compétences et des Effectifs GPEC. Cette importante rencontre était présidée par le ministre de la refondation de l’Etat chargé des relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, en présence du coordinateur du projet Sory Bamba et des nombreux administrateurs.
Tout d’abord, il faut retenir que cette formation à laquelle ont pris part plusieurs agents du ministère de la refondation de l’Etat et autres tous de l’administration va se déroulé pendant 3 jours. Au total 11 modules seront dispensés aux participants. De façon globale, il s’agit de créer les conditions d’un management des politiques publiques, des projets et de l’équipe dans les structures publiques au travers de l’émergence et la professionnalisation d’une nouvelle génération de managers et le renforcement de leurs capacités. La mise en œuvre des réformes aussi importantes et profondes que celles qui portes sur l’administration malienne repose en grande partie sur la capacité de l’encadrement supérieur et intermédiaire à préparer, impulser et accompagner les changements qu’elles impliquent par des actions managériales courageuses et volontaristes de leurs équipes mais aussi de leurs collaborateurs pris individuellement.
L’objectif de cette mission recherché est d’amener les hauts cadres à maitriser la gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences. Apprendre les participants à anticiper les besoins mais également à maitriser les évolutions des effectifs ; aider les cadres à améliorer le plan de formation et à amener les cadres à développer les compétences des agents.
Pour sa part, le ministre a indiqué que l’une des difficultés managériales majeures auxquelles est confrontée l’administration malienne est l’excessive mobilité des cadres. Selon Ibrahim Ikassa Maïga, les principales causes sont généralement d’ordre politico-administratif. Pour lui, cette mobilité peut descendre jusqu’à des niveaux d’encadrement moyen des services, elle peut également être liée aux conditions d’emploi des titulaires des fonctions, qui cherchent dans la mobilité fréquente le moyen d’améliorer leurs conditions matérielles ou leurs perspectives de carrière.
Il a souligné que ces pratiques sont déstabilisatrices pour les administrations, au sein desquelles elles impactent sur la capitalisation de l’expérience, les formations et la continuité des réformes. Il a précisé que l’un des leviers essentiels de l’amélioration de la performance des administrations et de la conduite de l’évolution des structures, des pratiques de travail est de doter les institutions publiques de capacités, méthodes et outils pour impulser, animer et piloter les changements concrets des structures, des processus, des outils et des modes d’action, afin de répondre aux exigences d’une part des réformes institutionnelles et d’autres part, de la refondation de l’Etat.
Alou Badra DOUMBIA
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