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Gestion du fonds COVID-19 au Mali: plus de 50 milliards de FCFA  d’irrégularités financières décelées

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Dans le cadre de la journée africaine de lutte contre la corruption, édition 2022, l’Office Central de Lutte contre Enrichissement Illicite «OCLEI» a organisé une conférence  le jeudi 21 juillet 2022,. C’était sous la présidence de Dr Moumouni Guindo, président de l’OCLEI en présence du Procureur de la République auprès du pôle économique de Bamako, Ousmane Fati,  M.Namory Traoré  ancien minister,  Honorable Adama Niaré représentant du CNT), plusieurs membres de l’OCLEI.

Le thème de la conference était: « Stratégies et mécanismes pour la gestion transparente des fonds de lutte contre la COVID-19 ».

Dans son intervention, Dr Moumouni Guindo a rappelé que l’événement est célébré le 11juillet de chaque année  le thème de cette année a été choisi par les chefs d’Etat de l’Union Africaine.  Il a aussi précisé que cette journée a été instituée en janvier 2017 pour célébrer la signature de la convention africaine sur la prévention et la  lutte contre la corruption intervenue le 11 juillet 2003 à Maputo au Mozambique.

Selon le president de l’OCLEI, cette journée offre aux Africains la possibilité de jeter un regard rétrospectif et prospectif sur la lutte contre la corruption dans leurs pays où dans leurs communautés afin d’analyser les succès obtenus et aussi de scruter le chemin à parcourir vers plus de succès dans cette mission de sauvegarde de l’intérêt général.

Il a rappélé que concernant les conséquences de la pandémie à COVID-19 en 2020, la Banque mondiale concluait que les effets combinés de cette pandémie et de la crise sociopolitique ont entraîné une recession de l’économie nationale. Et d’ajouter que la pandémie de la COVID 19 et la crise sociopolitique ont entraîné une augmentation de la dette publique.

Selon la Banque mondiale, ce ralentissement économique a engendré une hausse de la population pauvre de près de 900 mille personnes, portant ainsi un coup d’arrêt aux progrès réalisés par le Mali pendant la dernière décennie en matière de réduction de la pauvreté. Le plan de riposte contre la COVID-19 a creusé et entraîné l’augmentation de la dette nationale. Pour faire face à la pandémie, l’Etat du Mali a créé un fonds de gestion pour la lutte contre la COVID-19 sur lequel le bureau du vérificateur général a décelé de nombreuses irrégularités administratives mais aussi financières estimées à plus de 50 milliards de francs CFA.

La projection sur le code de l’éthique et la déontologie dans les services publics, notamment dans le cadre de la gestion des fonds de la COVID-19 a été un temps fort de la conférence.  À la lumière des discussions, les panélistes ont tous deploré le non respect du code de l’éthique et de la déontologie mais également l’utilisation du pouvoir discrétionnaire pour des fins personnelles (attribution des marchés, recrutement d’agents, gestion des fonds, etc.), donc des possibilités de corruption ou de népotisme.

Le Procureur près le Pôle économique et financière de Bamako, Ousmane Fati a indiqué que les dossiers de certaines personnes suspectes de détournement du fonds COVID-19 se trouvent sur son bureau et les enquêtes sont en cours.  Avant d’inviter les citoyens maliens à s’intéresser à la gestion de la chose publique .

L’honorable Adama Niaré a, à son tour, rassuré l’opinion que la levée de l’immunité parlementaire ne sera pas un problème au CNT ou à la future Assemblée Nationale pour des cas corruption avérée.

Youssouf GOITA

 danayamedia

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