Le Gouvernement de la République du Mali se veut rassurant concernant la vie chère en organisant une conférence co-animée par le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Mahmoud Ould Mohamed et le Ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou. C’était dans la salle de conférence du ministère du commerce et de l’industrie.
Dans ses propos, le ministre du Commerce et de l’Industrie, a fustigé certains opérateurs économiques pour l’augmentation injustifiée des prix de certains produits, sans aucune discussion préalable par rapport au cahier de charge. À l’entendre, cette situation est dûe à la crise Ukrainienne et les sanctions illégales et injustes prises à l’encontre du Mali, entraînant une inflation grimpante.«Les prix internationaux de la plupart des produits sur le marché international ont connu des augmentations: le prix de la tonne de blé est passé de 177.000 FCFA en novembre 2021 à 262.000 FCFA en avril 2022 soit une hausse de 48 % .Au même moment , le prix du sac de 50 kg de la farine boulangère est passé 22.500 à 25.000 FCFA soit une augmentation de 11 % seulement.Par ailleurs , les prix fournisseurs du sucre ont connu une hausse de 275.000 à 445.000 FCFA , soit 62 % Selon les données de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest ( BCEAO ) l’indice des prix des produits importés par les pays de l’Union Economique et Monétaire Quest Africaine ( UEMOA ) s’est accru de 48,6% au mois de juin 2022 par rapport à son niveau de la même période de 2021. Cet indice est en accélération par rapport à mai 2022 où il avait enregistré une hausse de 46 2 % .Ainsi , les hausses les plus importantes sont notées au niveau du ble( + 73,1 % ) du riz ( + 44,8 % ) , des huiles ( + 39.6 % ) et du sucre ( + 24,2 % )» a-t-il expliqué.Pour ce qui concerne le Mali , il a indiqué que les mesures suivantes ont été prises pour limiter les répercussions sur le prix du consommateur :une réduction de 50 % de la base taxable à l’importation de 300.000 tonnes de riz, 110 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire représentant un manque à gagner d’environ 15 milliards de FCFA ; l’administration des prix de ces produits pour éviter les augmentations injustifiées des prix ; le renforcement des brigades de contrôle des prix de la Direction Générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence; la suspension de l’exportation des céréales et du bétail sur pied .À l’entendre, c’est grâce à ces mesures, les hausses des prix foumisseurs ne sont pas proportionnelles aux augmentations enregistrées sur les prix indicatifs. Cette performance enregistrée, dit-il, a été rendue possible grâce aux concertations engagées par son département avec les industriels , les Importateurs et les commerçants détaillants qui ont accepté de renoncer à une part substantielle de leur marge commerciale. Concernant le non respect des prix indicatifs qui doivent se faire sentir partout ce weekend, le ministre Mahmoud Ould Ahmed rassure que l’Etat est sorti pour s’assumer.
S’agissant du prix du gaz, le Ministre Alousséni Sanou a expliqué qu’il est géré à travers une restriction budgétaire de 5 milliards de FCFA et que les augmentations ont dépassé ce montant.À cela, il a rappelé qu’il y a 19 milliards d’impayés sur le gaz en 2020.Il a précisé qu’en 2022, les subventions s’élèvent à 115 milliards de FCFA et qu’il est important que les consommateurs puissent en bénéficier.
Les différentes parties invitent les consommateurs à dénoncer les mauvaises pratiques à travers les numéros verts : 36 020 / 36 080.
Youssouf GOITA pour danayamedia