L’AND-Mali s’active pour la mise en place d’une Agence de réparation pour les victimes
L’AND-Mali veut rendre le processus de mise en place de l'agence pour la réparation des victimes laquelle va remplacer la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR)
L’AND-Mali veut rendre le processus inclusif le processus de mise en place de l’agence pour la réparation des victimes laquelle va remplacer la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR)
Comment rendre le processus efficace et inclusif ?
La Commission vérité justice et réconciliation (CVJR), en fin de mission, va passer le relais à une nouvelle Agence dédiée à la réparation pour les victimes. Dans cette perspective, l’Association Noyau Dur pour la Promotion de la Justice Transitionnelle au Mali (AND-Mali) dans le cadre de la en œuvre de son projet «Amélioration de la participation citoyenne au processus de justice transitionnelle au Mali (APC-JT)» veut mobiliser les victimes afin de rendre le processus efficace et inclusif.
Pour ce faire l’AND-Mali, sur financement de ‘’Africa Trasitional Justice Legacy Fund (ATJLF)’’ a élaboré un document de plaidoyer qui vise à promouvoir une participation des victimes de violation des droits de l’homme aux mécanismes de justice transitionnelle au Mali.
Afin de mieux vulgariser ledit document qui a été rendu public en août dernier a été partagé, l’AND-Mali a organisé, ce vendredi 28 octobre 2022, une session de partage avec des représentants des médias et des organisations de la société civile à Koulikoro.
Cette rencontre était animée par le président de l’AND-Mali, Drissa NIANKILE ; qui avait à ses côtés, la présidente de Conseil national des victimes de la crise du nord, Mme Fatoumata TOURÉ ; et Abdoulmounir BABY, coordinateur du Projet.
On notait également la présence de plusieurs responsables d’Association des victimes et autres organisations de la société civile intervenant dans le domaine de la défense et la promotion des droits des victimes.
L’objectif de cette rencontre était de mieux vulgariser ledit document qui vise à interpeller les décideurs maliens sur la représentation des victimes dans les mécanismes de justice Transitionnelle.
Dans son propos liminaire, le conférencier a déclaré que ce document a pour objectif de porter à la connaissance des décideurs maliens les opinions, aspirations et points de vue des victimes de la crise malienne sur leur participation réelle et effective dans les différents mécanismes de justice transitionnelle en cours ou à venir au Mali.
De même, a-t-il fait savoir, il constitue aussi une contribution de l’AND-Mali, en tant qu’organisation de la société civile malienne, dans la promotion et la réussite du processus de JT voire de paix et de réconciliation dans le pays.
A travers ce projet, l’AND-Mali compte atteindre deux objectifs spécifiques à savoir : augmenter le taux de participation des victimes dans les différents mécanismes de JT ; et faciliter les dépositions des victimes auprès des antennes de la CVJR.
Ainsi en vue d’améliorer le niveau de participation des victimes dans les mécanismes de JT, l’AND-Mali a donné la parole à celles-ci à travers des foras qu`elle a organisé dans régions 3 et Bamako et lors desquels les victimes se sont exprimées sur leur participation et implication dans le processus de JT voire de paix et de réconciliation en cours au Mali.
«Les victimes demandent aujourd’hui justice dans un contexte où le pays s’attèle à panser ses traumatismes physiques et psychologiques à travers un processus inclusif de réconciliation nationale et le retour des réfugiés », a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu’au regard de la complexité de la situation, les outils dont dispose actuellement la justice classique ne permettent pas de donner que des réponses susceptibles d’appréhender la totalité du problème.
C’est pourquoi, devant l’insuffisance des réponses judiciaires classiques, il serait opportun d’explorer des nouvelles pistes qu’offrent la justice transitionnelle et en particulier la participation des victimes au processus.
La justice transitionnelle, a-t-il expliqué, vise des objectifs plus étendus que la justice classique à savoir : la reconnaissance officielle des exactions massives contraires aux droits de l’homme ; éviter le renouvellement des faits qui sont à la base des violations massives et graves des droits humains ; octroyer aux victimes les moyens d’agir afin de corriger les dysfonctionnements qui ont favorisé ou rendu possibles les actes criminels.
Selon les chiffres de la CVJR, plus de 25 000 victimes des crises de 1960 à aujourd’hui ont été identifiées.
danayamedia