Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme Andogoly Guindo a animé, vendredi 4 novembre 2022, dans la salle de réunion de son département, une conférence de presse au cours de laquelle il annoncé la tenue de la 1ère édition de la journée nationale des légitimités traditionnelles. Avec comme thème « Place et rôle des Légitimités traditionnelles dans la promotion de la paix, de la cohésion sociale et la refondation de l’État », cette journée s’est tenue vendredi 11 novembre 2022 au Centre International de Conférence de Bamako(CICB). Présider par le Premier ministre de la transition, le Colonel Abdoulaye Maïga, cette importante cérémonie a enregistré la présence du grand sérigne de Dakar Ibrahima Papa Diagne, du patriarche des familles fondatrice de Bamako Souleymane Niaré, de l’ensemble des autorités traditionnelles des villages, des cantons et des quartiers du Mali venue de toute les contrés du pays.
Il faut convient de retenir que cette datte a été Instituée par le décret n°2022-0128/PT-RM du 04 mars 2022, la Journée des Légitimités traditionnelles est célébrée le 11 novembre de chaque année.
Le représentant des chefs traditionnelles a indiqué dans allocution que la chefferie traditionnelle peut être un bon levier pour la gestion de la qualité du développement durable si l’on l’exploite judicieusement nos savoirs faires ancestraux. Nous devons faire usage des moyens de sensibilisation que nous connaissons et que nous maitrisons, a-t-il ajouté. Selon Souleymane Niaré, le 11 novembre fait date désormais dans l’histoire, c’est désormais le début d’une nouvelle ère. « Nous pouvons être fiers car beaucoup a été fait, mais aussi reconnaissons que beaucoup d’autres reste à faire », à déclaré le chef des familles fondatrice de Bamako. il a noté que la République doit être refondée par chacun des citoyens toute en gardant les repères qui sont les valeurs que les ancêtres nous ont légués, le travail bien fait et l’honnêteté. Il a ensuite ajouté qu’il nécessaire et même urgent, que les autorités traditionnelles, quelles soient nomades ou sédentaires et l’administration échangent pour le bien des populations.
Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, est revenu sur le passé du Mali tout en mettant en exergue le rôle et la place des légitimités traditionnelles dans la société. Selon Andogoly Guindo, Les légitimités traditionnelles sont des maillons essentiels dans la société malienne et sont incontournables pour parler des questions et des sujets aussi importants requérant expertise, compétences et aptitudes avérées et reconnues dans la conduite de la réconciliation nationale à la régulation sociale au Mali.il précisera qu’elles sont maintes fois mis à profit dans la recherche de solutions aux différentes crises qui ont émaillé l’histoire contemporaine et même récente du Mali. Les légitimités traditionnelles englobent à la fois les familles fondatrices, les autorités traditionnelles, qui sont les chefs de villages, de fractions et de quartiers (nommés par des actes administratifs), les chefs coutumiers et les chefs religieux. Ces responsables traditionnelles continuent d’exercer une influence forte sur le cours de la vie politique, économique et sociale. Bénéficiant de la reconnaissance, du respect et de la considération de la majorité des populations, elles s’imposent de fait comme des interlocuteurs incontournables de l’État, des projets de développement et des bailleurs de fonds. Elles jouent également un rôle déterminant dans le processus de développement économique, social et culturel durable du pays. « Donner à ces autorités traditionnelles leurs pouvoirs datant, c’est aussi aller dans le sens de la refondation de l’Etat », a-t-il conclu.
Il est bon de rappeler que le Dr Abdoulaye Sall a longtemps travail sur la question de l’autorité traditionnelle retour de certains pouvoirs aux légitimités traditionnelles pour renforcer la cohésion sociale à travers les valeurs ancestrale avec son organisation CRI 2002.
Alou Badra DOUMBIA
danayamedia