Les rideaux sont tombés ce mercredi 15 mars 2023, au Grand hôtel de Bamako, sur les travaux de l’Atelier national d’appropriation des réformes innovantes en matière de promotion des droits de l’Homme et de lutte contre la corruption et la cybercriminalité. L’objectif principal dudit séminaire était d’élaborer une feuille de route d’opérationnalisation du Pôle national économique et financier, de l’Agence de Recouvrement et de Gestion des Avoirs Saisis ou Confisqués, de la Direction nationale des Droits de l’Homme et du Pôle Judiciaire Spécialisé de lutte contre la Cybercriminalité.
La cérémonie était présidée par le représentant du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, le Dr. Boubacar Sidiki DIARRAH, en présence du directeur national de l’administration judiciaire (DNAJ), Djibrilla MAÏGA, des participants et d’autres personnalités.
Au cours de cette cérémonie de clôture, Mme Marie Thérèse DANSOKO, Chargée de Mission du département de la justice, a présenté la feuille de route des structures nouvellement créées par le ministère de la justice et des droits de l’Homme.
A sa suite, Aliou SANGHO du département de la justice a lu les conclusions de l’atelier dans lesquelles les participants recommandent la vulgarisation des textes de création des différentes structures. Pour sa part, le représentant du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Dr. Boubacar Sidiki DIARRAH, s’est réjoui de constater qu’après trois jours de riches échanges, de fécondes réflexions, de partage d’expériences et de capitalisation d’expertise, que la présente session a atteint les objectifs assignés. Aussi, a-t-il clamé que le bilan du présent atelier est élogieux.
« Durant trois jours, vous avez pu échanger et établir des feuilles de route, formuler des recommandations pour l’opérationnalisation du pôle national de lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière, de l’agence de recouvrement et de gestion des avoirs saisis ou confisqués, de la Direction nationale des droits de l’Homme et du pôle national de lutte contre la cybercriminalité », a-t-il dit.
Selon lui, sa satisfaction se justifie si nous prenons comme baromètre d’évaluation le degré de participation, avec toutes les régions représentées, de Kayes à Kidal, la qualité des experts intervenants, la pertinence et l’actualité des thématiques abordées, basée plutôt sur une approche empirique que conceptuelle.
A cela s’ajoute l’affluence, car, a-t-il expliqué, pour un atelier prévu pour 100 personnes, on a enregistré environ 150, sans oublier l’engouement suscité, l’assiduité, malgré les contraintes de calendrier des participants, et la satisfaction du public cible ayant pris part aux travaux.
Le Dr. Boubacar Sidiki DIARRAH, président de la commission d’organisation de ladite rencontre, s’est réjoui de constater la mise à la disposition des participants, à l’occasion du présent atelier, d’un fonds documentaire constitué : de recueil des arrêts des cours d’assises et des chambres d’accusation du Mali en matière de corruption et de délinquance économique et financière 2016-2021 ; le récapitulatif des données statistiques relatives aux affaires économiques et financières, au terrorisme, à la drogue et à la criminalité transfrontalière organisée 2018-2022 ; la revue des circulaires du ministère de la Justice 2016-2023 et des textes de création du pôle national de lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière ; du pôle national de lutte contre la cybercriminalité, de l’agence de recouvrement et de gestion des avoirs saisis ou confisqués, de la Direction nationale des droits de l’Homme.
« Qu’il s’agit des questions relatives à l’acquisition de sièges pour les nouvelles structures, à leur équipement en matériel et logistique, à la nomination et à la formation du personnel ou de celles ayant trait à d’autres mesures d’accompagnement, le Département se fera le devoir de les examiner dans les meilleurs délais afin de donner des réponses adéquates permettant l’opérationnalisation de toutes les structures concernées », a-t-il assuré.
Enfin, il s’est dit convaincu que les reformes ne valent que par l’application qu’en font les acteurs.
« D’où, l’impérieuse justification de la tenue du présent atelier qui a permis aux acteurs concernés de s’approprier, de dresser des feuilles de route, et de disposer d’orientations nécessaires à la réussite desdites réformes », a conclu le Dr. Boubacar S. DIARRAH.
Par Abdoulaye OUATTARA pour danayamedia