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Politique nationale du livre et de la lecture: le Mali se dote d’un plan d’action de 59 600 millions F CFA

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Le ministre de l’artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, Andogoly GUINDO, a présidé ce lundi, 20 mars 2023, à l’ouverture des travaux de l’atelier national de validation du projet de Politique nationale du livre et de la lecture du Mali et de son Plan d’action 2024-202 au CICB. C’était en présence de l’ancien Premier Moussa MARA ; de l’ancien ministre Gaoussou DRABO ; tous écrivains ; du Chef de bureau au Mali, Edmond MOUKALA ; du président de la sous-commission technique, Fatogoma DIAKITÉ ; de plusieurs acteurs du sous-secteur.

L’avant-projet de Politique nationale du Livre et de la Lecture qui sera approuvé pendant ces deux jours est un document d’orientation des actions du Gouvernement.
Dans la présentation du document assuré par Fatogoma DIAKITÉ, il ressort que la Politique nationale du livre et de la lecture (PNLL) du Mali vise à faire du livre un outil de développement scientifique, économique, social et culturel du pays.
Pour ce faire, la PNLL se base sur 6 principes, dont, entre autres : la double dimension culturelle et économique du livre ; le livre comme outil d’affirmation de la souveraineté nationale ; la lecture comme activité intellectuelle et cognitive participant à la construction de l’homme, etc.
De même, elle s’article également de 10 objectifs qui visent à stimuler la création littéraire et scientifique, à renforcer le cadre législatif, règlementaire et institutionnel régissant le secteur du livre ; instaurer des incitations fiscales, des facilités d’accès au crédit et des mesures administratives favorables à l’industrie du livre.
Il s’agit aussi de Promouvoir la diffusion du livre à l’échelle nationale et internationale ; renforcer les réseaux nationaux de bibliothèques (publiques, privées, scolaires y compris les coins lecture, universitaires, spécialisées, etc.).
Par ailleurs, la PNLL s’articule autour de 10 axes stratégiques parmi lesquels, on peut noter : la Création littéraire et scientifique, la lecture, la Formation et professionnalisation des ressources humaines, les Technologies de l’information dans la chaîne du livre, la Recherche scientifique et technique sur le livre et la lecture.
Pour la mise en œuvre de cette ambitieuse politique, l’Etat du Mali entend mobiliser 59 600 millions, à travers le budget de l’Etat, le budget des Collectivités territoriales, l’appui du secteur privé, sans oublier l’appui éventuel des PTF.
A l’ouverture des travaux, le ministre GUINDO, a souligné que cette cérémonie marque une étape capitale dans la mise en œuvre d’une vieille recommandation, celle formulée en 1978 par le séminaire national des bibliothécaires de doter le pays d’une politique nationale du livre et de la lecture.
Aussi, elle traduit l’ambition de son département de donner au livre la place qui lui revient dans le développement socioéconomique et culturel du Mali. Par ailleurs, l’élaboration de cette politique nationale du livre et de la lecture s’inscrit en droite ligne de la vision du Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, celle de bâtir une société malienne, intellectuellement épanouie, surtout une jeunesse instruite, confortablement armée pour affronter les défis contemporains.
Socle de l’enseignement moderne, le livre est un puits intarissable de connaissances, une source permanente de savoir, transmise de génération en génération, afin de fortifier la mémoire de l’homme et d’asseoir son identité.
«Le livre est un moyen d’expression essentiel à un peuple », a dit le ministre GUINDO.
C’est pourquoi, a-t-il fait savoir, dès les premières années de l’indépendance, le Mali a jeté les bases pour l’essor d’une industrie du livre à même d’assurer l’épanouissement intellectuel des populations et de contribuer à la création d’une intelligentsia nationale ouverte aux autres civilisations, mais profondément ancrée dans les valeurs ancestrales. Ainsi, la librairie populaire du Mali a été inaugurée le 22 août 1961.
Malgré ses initiatives au niveau national, force est de reconnaître que le livre est un secteur en crise qui peine à faire vivre ses acteurs.
«C’est un secteur qui a besoin d’un cadre stratégique de développement, voire de politique nationale sectorielle», a justifié Andogoly GUINDO.
Par Abdoulaye OUATTARA pour danayamedia

 

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