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MALI : LES TROIS COUPS GAGNANTS D’ASSIMI

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Assimi GOÏTA a réussi à faire au Mali ce que très peu de gens croyaient possible, devenant du coup la bête noire de la « Françafrique ». Heureusement qu’il incarne la nouvelle espérance de son peuple et, grâce à lui, l’Afrique et le monde découvrent le dessous des cartes de la politique néocoloniale ainsi que la face hideuse des vrais auteurs de la déstabilisation du Sahel. Les « djihadistes » et autres terroristes qui y sévissent ne sont que des instruments au service du contrôle des immenses ressources du sous-sol. La rébellion malienne elle-même se retrouve le bec dans l’eau, après avoir cru qu’en lâchant Kadhafi à la demande de la France, elle hériterait du mirage appelé « AZAWAD ». Au désarroi des méchants, répondent les cris d’espoir des patriotes.
DES POUSSÉES D’URTICAIRE CHEZ LES PRÉDATEURS
Après avoir fait les éloges de Bah NDAW, premier président de la Transition, la France qui n’est plus à une contradiction près, s’est réveillée pour condamner l’opération de rectification qui a déposé celui-ci. Dans le même temps, elle continue d’adouber le coup d’État militaire au Tchad malgré le carnage perpétré dans ce pays. Pour mémoire, Charles De Gaulle le père de la 5ème république française est un putschiste qui a ouvert la voie à de nombreuses dérives politiques et économiques en Afrique avec le pacte colonial, le Franc CFA, le soutien à la sécession du Biafra au Nigéria, la déstabilisation systématique des régimes politiques jugés moins favorables par les réseaux Foccart et le mercenaire de triste mémoire Bob DÉNARD. Assimi est un homme intelligent et un leader s’appuyant sur une bonne connaissance de son environnement. Jamais une équipe dirigeante n’avait produit un tel potentiel politique à la satisfaction des maliens, ce qui lui vaut le large soutien des leaders religieux, des chefs traditionnels et de nombreux jeunes panafricanistes. Et aussi longtemps qu’on remonte dans le temps, il est difficile de trouver une telle preuve de légitimité d’un pouvoir politique au Mali. Assimi est parvenu à réaliser trois coups gagnants qui expliquent son succès. D’abord, la décision d’écarter Bah NDAW qui a eu tort de mériter les éloges de Macron qui n’a aucun égard pour le Mali. Ensuite, le choix du parapluie militaire russe conforme à une saine appréciation de la réalité du moment. Enfin, le pari de la jeunesse et la politique de communication en langue vernaculaire sur les réseaux sociaux qui permet de toucher plus de 80% de la population jadis exclus du système. En outre, deux décisions majeures ont été prises et assumées avec responsabilité : la montée en puissance de l’armée nationale, les réformes politiques et institutionnelles avant la tenue de toute élection. Out donc la sorcellerie et le fétichisme rattachés aux élections bâclées.
LA DANSE DU SCALP AUTOUR DU MALI
Le problème malien est simple dans sa forme actuelle car il y a d’une part ceux qui ont compris que la contradiction principale est la lutte pour retrouver et consolider la souveraineté du pays et, d’autre part ceux qui sont agrippés aux contradictions secondaires que sont les querelles de personnes et de partis. C’est à ce niveau qu’apparaît toute la faillite de la culture politique et citoyenne héritée de la pléthore de partis politiques qui ont fonctionné comme des comptoirs d’achats et de ventes d’électeurs. En réalité, ce que la France et les bénéficiaires du coup d’État de mars 1991 reprochent à Assimi, c’est de ne pas faire comme les autres en se contentant de prendre sa part et fermer les yeux. Au lieu de cela, il a décidé de faire comme le crocodile en gardant les yeux toujours ouverts, sans compter sa vie d’ascète qui embarrasse fortement la légion des corrupteurs, des maîtres chanteurs et des flatteurs. Dans le Mali dit démocratique, la règle a toujours été de s’arranger pour prendre les présidents en otage en les piégeant de différentes façons, mais Assimi a tiré les leçons des déboires de ses prédécesseurs. En effet, le silence est d’or dans une société au sein de laquelle les mots détruisent et tuent souvent plus que les balles de fusil. Moussa Traoré, Amadou Toumani TOURÉ, Amadou Haya SANOGO, Ibrahim Boubacar Kéita n’ont-ils pas fait les frais de la médisance et de la calomnie ? Désormais, l’indépendance de la justice et la lutte contre la corruption ne sont plus des vœux pieux. Les moins courageux des prédateurs ont dû prendre la fuite pour échapper à la Justice. Les maliens voient se dérouler aujourd’hui ce qu’ils pensaient improbable au regard de la décrépitude morale du monde politique et de la société. Le peuple martyrisé renaît et mesure l’ampleur du désastre qu’il a traversé au cours des dernières décennies. De nombreux patriotes qui s’étaient mis en retrait pour ne pas plonger dans la gadoue et la fange de la compromission et de la trahison reprennent espoir et s’impliquent aux côtés des autorités de la Transition.
En véritable homme d’Etat, Assimi GOÏTA est en train de sortir le Mali du carcan néocolonial même s’il s’avère difficile d’en extraire les partisans du moindre effort qui n’imaginent pas la vie sans le collier de la soumission. Aussi, pour le maintien du cap actuel dans la gestion des affaires publiques, il vaut mieux se fier aux preuves de patriotisme des responsables qu’aux diplômes ou à des cadres vivant au Mali dans la nostalgie de l’Europe. Certains couplets du chant prémonitoire du 22 août 1967 sont d’une actualité brûlante : « O Mali ! O ma Patrie, L’Afrique entière demain, suivra ton beau chemin. »
Mahamadou Camara
Email : mahacam55mc@gmail.com

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