Pour non-paiement des subventions du gaz butane, des opérateurs gaziers projettent une grève. Du moins, si leurs doléances ne sont pas satisfaites, dans les jours à venir, par le gouvernement.
Pour permettre l’accès facile des populations au gaz butane, le gouvernement subventionne chaque kilogramme du gaz importé à 500 F CFA. Cette subvention coûte à l’Etat plusieurs milliards de nos francs chaque année. Le même sacrifice est fait par l’Etat malien dans le secteur des hydrocarbures.
La subvention du gaz butane par l’Etat permet aux commerçants de céder, par exemple, aux consommateurs la bouteille de 6kg à 3000 au lieu de 6500 FCFA.
Mais face au retard du gouvernement dans le paiement de ces subventions, les opérateurs ont du mal à s’approvisionner auprès de leurs fournisseurs, qui exigent l’achat au comptant du gaz. Toute chose qui complique la tâche aux opérateurs, qui, à leur tour, haussent le ton et exigent du l’Etat le paiement de leurs factures. Ils conditionnent désormais, la fourniture du gaz aux populations au paiement par l’Etat, de 13 mois d’arriérés de subventions. Aussi, ils menacent d’observer une grève si l’Etat ne se manifeste pas. Une association regroupant des opérateurs gaziers ont déjà informé les autorités compétentes sur leurs doléances. Un arrêt du travail des opérateurs entrainera une rupture du gaz sur le marché. Toute chose qui n’aura pas sans conséquences pendant cette période de ramadan, surtout quand on sait que l’utilisation du gaz facilite la tâche aux femmes de ménage. Aussi, elle contribue à la protection de l’environnement selon des experts.
Par ailleurs, cette politique de subvention du gaz est critiquée par certains économistes au moment même où l’Etat n’arrive plus à faire face au coût de cette subvention. Ils pensent que la subvention du gaz butane n’a aucun impact positif sur la vie des populations, ni sur l’environnement, quand on sait qu’au Mali, le gaz est généralement utilisé par ceux qui ont les moyens. Cette politique de subvention est considérée comme une perte pour l’économie.
A. Berthé
source: le Serment du Mali