Production de la farine: du maïs pour remplacer le blé
Après les Opérateurs économiques, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane DIALLO a rencontré, ce lundi 31 juillet 2023, l’ensemble des industriels évoluant dans le domaine de la farine, au sein de son département, dans un cadre d’échanges francs et constructifs.
Cette rencontre avec les industriels avait pour objet d’avoir un échange franc et constructif avec les industriels qui évoluent dans le domaine de la farine, notamment les minoteries.
Tout d’abord, le ministre de l’Industrie et du Commerce a reconnu les efforts consentis par les opérateurs économiques qui évoluent dans le secteur de l’industrie. Il a exprimé l’engagement et la détermination du gouvernement de prendre toutes les mesures pour assurer un appui à l’ensemble des industries de notre pays.
Aussi, le ministre DIALLO les a rassurés de la disponibilité du gouvernement à prendre toutes les mesures, à la fois, pour lutter contre la fraude et la concurrence déloyale.
Car, selon le ministre de l’Industrie, la fraude et la concurrence déloyale causent d’énormes dégâts à notre économie et à nos industries.
Raison pour laquelle, explique-t-il, un chantier s’ouvrirait très rapidement, en accord avec le ministère de l’Economie et des finances, de façon à ce que l’Etat puisse garantir la crédibilité même des industries du Mali.
Après la bataille sécuritaire et diplomatique, le temps de la bataille économique est arrivé, a dit le ministre DIALLO.
Dans cette bataille économique, a expliqué le ministre, les industries jouent un rôle extrêmement important.
Les Industries, a-t-il fait savoir, créent de l’emploi, de la richesse et distribuent les revenus. Raison pour laquelle, le gouvernement, a annoncé le ministre, pourrait être très attentif à l’évolution du secteur industriel, à son accompagnement de façon à ce qu’il puisse accroître la contribution du secteur industriel, à la formation du produit intérieur brut de notre pays.
Il a aussi soutenu que la souveraineté du Mali passerait par l’industrie, car, l’Industrie, c’est aussi la souveraineté.
Il a révélé que la relecture de toutes les politiques industrielles est en cours au niveau de son département.
Cette refondation de notre politique industrielle, selon le ministre Moussa Alassane DIALLO, repose essentiellement sur la promotion et le développement des grandes industries, mais aussi des moyennes et petites pour assurer la transformation des produits locaux, notamment dans le domaine de l’Agriculture.
Le ministre a souligné que toutes les difficultés que rencontrent notre pays sur le sucre et la farine, étaient des problèmes structurels.
Il a déploré le fait qu’une réponse conjoncturelle soit apportée à ces problèmes structurels, notamment par le biais de l’importation.
« C’est là où se situe le vrai problème que nous devrons regarder en toute transparence et en toute vérité pour dire que ce ne sont pas des mesures conjoncturelles qui puissent apporter les réponses à des problèmes structurels ». a-t-il assuré avant d’ajouter que cette politique avait atteint ses limites.
Dans son propos, le ministre Moussa Alassane DIALLO a témoigné que notre pays n’avait jamais été autosuffisant en production de farine et de sucre.
Pour apporter des réponses structurelles à ces questions, le ministre Moussa Alassane DIALLO a soumis à l’appréciation des industriels, un certain nombre d’éléments de réflexions sur lesquels, ils pourraient voir dans les prochains jours, les mécanismes et les actions qui pourraient entreprendre ensemble (opérateur économique et gouvernement) de façon à envisager ces réformes structurelles dans le domaine du sucre et de la farine afin que le pays puisse sortir définitivement de cette spirale de pénurie sur nos marchés.
Pour se faire, le ministre a fait savoir que chacun a la responsabilité de se regarder en face et de regarder les problèmes qui se posent en face pour apporter des réponses. Il a soutenu que le Mali ne fera pas exception à cette dynamique.
Selon lui, le Mali produit du blé mais pas suffisamment pour couvrir la demande nationale.
Cependant, le ministre Moussa Alassane DIALLO a témoigné que la production du maïs pourrait assurer la demande nationale.
C’est dans ce sens que le ministre de l’Industrie et du Commerce a affirmé que le Mali a aujourd’hui, la capacité de produire 10 millions de tonnes de maïs pour la campagne agricole 2023-2024.
En illustrant son propos, Moussa Alassane DIALLO a expliqué que la concertation des ministères de l’industrie et du Commerce ; de l’Agriculture et du développement rural ; et de l’Economie et des finances amènerait à poser cette problématique comment assurer la production de 10 millions de tonnes de maïs par an de façon, à ce que ce maïs puisse être transformé par nos usines, minoteries en farine de maïs consommé par les Maliens.
En somme, il a rassuré que la politique d’industrialisation et de promotion de l’Industrie serait désormais tournée vers la transformation des produits agricoles.
L’objectif ultime de cette transformation, aux dires du ministre, c’est la couverture de la demande nationale. Il a déclaré que le maïs est une alternative crédible pour le Mali.
« Cette dynamique peut permettre de sortir le Mali, de cette dépendance vis-à-vis de l’extérieur par rapport à notre production de farine. On va continuer à promouvoir la culture du blé mais pour le moment, nous avons des variétés de maïs », a-t-il annoncé.
Pour mener à bien cette politique de transformation, le ministre DIALLO compte engager un programme d’information, de sensibilisation et d’éducation à l’attention des industrielles et des Consommateurs afin que ces dernier apprennent à consommer les produits maliens.