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Justice : Rokia Poivron condamnée à un an de prison

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Placée sous mandat de dépôt depuis le 15 mars 2023, le verdict du procès de Rokiatou DOUMBIA dite Tata Rose ou madame vie chère est tombé ce mercredi 2 août 2023. Au terme de cette audience, elle a été condamnée à une peine d’emprisonnement d’un an ainsi qu’à une amende d’un million de francs CFA par le tribunal de la commune IV.
Après plusieurs reports, le délibéré tant attendu dans le procès de Rose Poivron a eu lieu ce mercredi dans la matinée.
Militante de la lutte contre la vie chère, Tata Rose en détention depuis le 13 mars dernier, purgera la peine d’une année d’emprisonnement et payera une amende d’un million de F CFA, selon plusieurs sources.
Celle-ci a été condamnée par le parquet du tribunal de Grande instance de la Commune IV de district de Bamako pour « Incitation à la révolte, trouble à l’ordre public par usage des TICS ».
Sur le réseau social TikTok, elle avait estimé qu’« aucun Malien ne vit en paix » et que « l’insécurité gagne du terrain partout ».
« Nous avons fait appel », a déclaré à l’AFP Me TAPO.
Rokia DOUMBIA, connue pour son engagement contre la vie chère et très suivie sur les réseaux sociaux, était poursuivie pour « outrage au chef de l’Etat », « incitation à la révolte » et « trouble à l’ordre public par l’usage des technologies de l’information et de la communication ».
« Sous votre gouvernance, ça ne va pas », avait-elle lancé en mars dans un « live » sur TikTok à l’adresse du Président de la transition, le colonel Assimi GOÏTA, avant d’être écrouée.
« Cette transition est un échec avec 0 % [de résultats]. Je ne donnerais même pas 1 %, mais 0 % », avait-elle déclaré en parlant de la période de gouvernement militaire du pays.
« Aucun Malien ne vit en paix », avait-elle ajouté alors que les autorités assurent régulièrement avoir repris l’initiative face aux djihadistes.
« L’insécurité gagne du terrain partout », avait-elle dit.
Un proche de Rokia Doumbia, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat affirme qu’elle avait fait l’objet d’un signalement aux autorités de la part du Collectif pour la défense des militaires (CDM). Les appels de cette organisation, l’un des soutiens les plus offensifs de la junte, sont souvent suivis d’effet.

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