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Au Sénégal, la crainte d’une « banalisation de la violence »

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Les autorités sénégalaises, qui avaient déjà restreint en début de semaine l’accès à Internet sur les téléphones mobiles, ont suspendu l’application TikTok, mercredi 2 août. Le réseau social est le service « privilégié par des personnes mal intentionnées pour diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays », justifie dans un communiqué le ministre de la communication et de l’économie numérique. Un durcissement lié à la crainte de voir de nouveau s’embraser le pays après les violentes émeutes qui ont suivi la condamnation dans une affaire de mœurs d’Ousmane Sonko, l’un des principaux opposants au président Macky Sall, en juin, et les manifestations consécutives à la dissolution de son parti, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), le 31 juillet, en marge desquelles au moins trois personnes sont mortes à Dakar et Ziguinchor (sud). Depuis, un calme précaire est revenu, émaillé d’incidents. A Thiès, ville située à 60 km à l’est de Dakar, trois bus ont été incendiés. Et dans la capitale, le conducteur d’un scooter est mort alors qu’il essayait d’éviter un contrôle de la gendarmerie. Une situation qui fait craindre un nouvel embrasement à tout moment

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