The news is by your side.

Bandiagara : une manifestation violemment réprimée

0

Au moins une personne aurait trouvé la mort et 6 autres blessées lors d’une manifestation contre l’insécurité qui a dégénéré dans la ville de Bandiagara. Selon plusieurs sources, cet incident est survenu suite à des tirs provenant des éléments de la garde nationale devant le Gouvernorat, après que des manifestants aient jeté des cailloux. Il y’a juste une semaine, une attaque terroriste a fait plus de 15 morts, dans un village (Bodio) situé à quelques kilomètres de Bandiagara.

Pour protester contre l’insécurité dans leur localité, les populations de Bandiagara et environnantes ont organisé, hier mercredi 9 août, une grande manifestation. La marche a débuté au niveau du Rond-point Nagabanou Tembely pour prendre fin devant le gouvernorat de la ville. Malheureusement, cette manifestation pacifique pour réclamer plus de sécurité a été réprimée dans le sang avec beaucoup de blessés.
Des sources soutiennent qu’un manifestant a perdu, tandis que d’autres soulignent qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine, mais plusieurs blessés avec des cas graves.
Au moment où nous mettions sous presse, aucun communiqué officiel n’avait été fait pour éclairer l’opinion nationale sur cette situation.
Dans une correspondance en date du 7 août adressée au maire de la commune urbaine de Bandiagara, les forces vives de Bandiagara ont justifié l’initiative de cette manifestation par la persistance des attaques terroristes dans la région de Bandiagara ; les récentes attaques barbares des paisibles citoyens occasionnant beaucoup de pertes en vies humaines, des maisons incendiées, des bétails emportés ; le nombre croissant des déplacés dans les grandes agglomérations de la région de Bandiagara.
Aussi, à travers cette manifestation, les populations de Bandiagara voulaient dénoncer l’inaction des forces armées et de sécurité dans la région.
Selon les initiateurs de la marche, après plusieurs rencontres et dénonciations auprès des plus hautes autorités du pays, le constat est très amer.
«Nous forces vives, avons le cœur meurtri face à cette situation qui n’a que trop duré. Nous avons décidé de marcher pour dénoncer une fois de plus le silence total des autorités », peut-on lire dans la correspondance adressée au maire de la ville.
En plus de la marche de protestation, une journée ville morte a été décrétée à Bandiagara hier mercredi avec la fermeture des services publics et privés. Mais, cette marche qui est partie du Rond-point Nagabanou Tembely pour se terminer au niveau du gouvernorat de la ville a été malheureusement réprimée dans le sang.
En effet, ces dernières semaines l’insécurité a atteint des proportions inquiétantes dans le pays dogon. Les populations de cette localité du pays qui vivent sous le diktat des terroristes depuis plusieurs années ne savent plus finalement à quel saint se vouer. Récemment, les attaques ont causé la mort de quelque dizaine de civils et occasionné le déplacement de plusieurs individus.
Dans un communiqué en date du 6 août, le gouverneur de Bandiagara a informé l’opinion publique nationale et internationale que les paisibles populations de la ville de Bodio, commune rurale de Doucoumbo, avaient fait l’objet d’une attaque terroriste lâche et barbare, le samedi 5 août 2023, vers 16 heures.
Selon le gouvernorat, le bilan fait état de 15 morts et 2 blessés, dont trois chasseurs et des dégâts matériels importants. ‘’ Le lendemain dimanche 6 août 2023, une moto tricycle transportant deux chasseurs a heurté un engin explosif improvisé entre le village de Bodio et Anakanda. Les deux occupants de l’engin sont décédés immédiatement’’, a précisé le gouvernorat de Bandiagara.
Le gouverneur a saisi l’occasion pour rassurer les populations que des opérations sont en cours pour traquer les auteurs de cet acte ignoble.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.