Coup d’Etat au Niger : l’Union africaine juge « inadmissibles » les conditions de détention du président Mohamed Bazoum
Après l’UE, c’est au tour de l’organisation continentale africaine de dénoncer le traitement du président élu, retenu depuis le 26 juillet.
Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé vendredi 11 août « ses vives préoccupations » sur « la détérioration des conditions de détention » du président élu nigérien Mohamed Bazoum, jugeant « inadmissible » son traitement par la junte militaire qui l’a renversé le 26 juillet. Le dirigeant a aussi exprimé son « ferme soutien » aux décisions prises jeudi par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), concernant la mobilisation d’une force armée pour « restaurer l’ordre constitutionnel » au Niger. Suivez notre direct.
Le couple présidentiel en situation précaire. Selon l’une des filles de Mohamed Bazoum, le président nigérien et son épouse n’ont plus accès ni à l’eau ni à l’électricité dans le logement où ils sont retenus. « La nourriture qu’ils ont dans le réfrigérateur, ils ne peuvent plus l’utiliser. Ils n’ont pas de viande ou de légumes frais, mais seulement des choses comme du riz et des pâtes (…), ce qui n’est pas bon pour leur santé », a relaté vendredi Zazia Bazoum dans une interview au Guardian.
La Cédéao déploie sa « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel. Pour l’heure, le président de la Commission de la Cédéao, Omar Touray, n’a pas précisé le nombre d’hommes constituant cette force, leurs pays d’origine et leur localisation actuelle. Le responsable, par ailleurs, a réaffirmé « l’engagement continu à la restauration de l’ordre constitutionnel, à travers des moyens pacifiques ». La France a fait savoir qu’elle soutenait « l’ensemble des conclusions » de la Cédéao.
Washington plaide pour une « résolution pacifique de la crise ». Washington apporte son soutien à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), après sa décision de déployer sa « force en attente » pour résoudre la crise au Niger. « Les Etats-Unis apprécient la détermination de la Cédéao à explorer toutes les options pour une résolution pacifique de la crise », a déclaré dans un communiqué le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, jeudi.