La prochaine élection du Président et du nouveau Bureau exécutif de la fédération malienne de football s’annonce « litigieuse ». Prévue pour ce 29 août 2023, satenue dans un climat apaisé reste incertain tant les positions des acteurs sonttranchées d’un camp à l’autre. Des prémices qui font craindre une nouvellecrise au sein de l’instance dirigeante du football malien. Face à cettepréoccupation le ministère de la Jeunesse et des Sports Abdoul Kassim IbrahimFOMBA, avait, par une lettre en date du 15 août 2023 saisi la FIFA. Dans saréponse, l’instance dirigeante du football mondiale a invité l’Etat à laisserle processus suivre son cours normal. Par la même occasion, elle a mis en gardele ministre FOMBA contre toute ingérence. «Leprésent processus électoral suivra son cours normal et les commissionsélectorales ont retenu une seule liste. Nous, nous avons le devoir detransmettre cela. Nous attendons donc le 29 août 2023 pour élire un nouveauComité exécutif qui va diriger le football malien dans le prochainquadriennat ».Pourle Secrétaire général de la Fédération malienne de football (Femafoot),Ibrahima TRAORE, qui a tenu un point de presse le 11 août dernier sur lasituation au sein de l’instance dirigeante nationale du football, rien nesaurait empêcher l’effectivité de l’élection au cours de l’Assemblée généraledu 29 août 2023«Les élections sont arrivées à un niveau où elles doivent continuer leur coursnormal. La personne qui sera élue sera la personne pour laquelle les gens vontvoter. Je peux dire que tous les Maliens bénéficient de la présomption d’innocenceavant que la preuve de la culpabilité ne soit établie », a-t-il poursuivi,répondant à une interrogation sur la candidature de la liste du Présidentsortant, Mamoutou TOURE dit Bavieux, lequel a été placé sous mandat de dépôt,dans une affaire en lien avec ses fonctions à l’Assemblée nationale(2013-2019), le 9 août 2023.Outrela mise sous mandat de dépôt du candidat Mamoutou Touré dit Bavieux, l’électiond’un nouveau Bureau exécutif de la fédération malienne de football du 29 aoûtprochain a pour particularité de se tenir avec une seule liste validée.Alorsque quatre listes candidates étaient enregistrées au départ, la commissionélectorale de première instance, après dépouillement, a invalidé par la suite,pour défaut de parrainage, les candidatures de Sékou Diogo Keita, Président duLafia Club de Bamako et d’Amadou Mahamane Sangho, Président du Conseil nationaldu sport et retenu celles de Mamoutou Touré Bavieux, Président sortant de laFemafoot, et de Salaha Baby, Président de la ligue de football de Tombouctou.Mais,saisie par le candidat Touré pour invalidation de la candidature du candidatBaby pour « double parrainage » au niveau du club AS Alençon deKoutiala, la commission d’appel des élections de la Femafoot a accepté lerecours et invalidé le 5 août 2023 la candidature de la liste de Salaha Baby.Aprèsl’invalidation de l’ensemble des candidatures des adversaires du Présidentsortant, par la commission élective de la FEMAFOOT, et la saisine duTribunal arbitral du sport (TAS) par le camp de Salaha Baby, et la crise qui seprofile à l’horizon, le ministère de la Jeunesse et des Sports a adressé uncourrier à la FIFA, le 15 août 2023, concernant le processus électoral de laFédération malienne de football (Femafoot). Atravers cette lettre, l’Etat demande à la FIFA de se pencher sur le processusélectoral de la FEMAFOOT après avoir remarqué, suite à des plaintes, queplusieurs textes ont été violés par la commission de recours chargée de lavalidation des listes pour l’élection du président de la Femafoot prévu pour le29 août 2023.Danssa réponse, FIFA affirme que le processus électoral de la Fédération Maliennede Football (FEMAFOOT) a retenu toute son attention mais invite l’Etat àlaisser les choses se poursuivre normalement, au risque d’être accusé d’ingérence.«Aprèsune analyse approfondie des termes de votre lettre et des différentes piècesjointes, nous relevons, comme vous que pour tout litige concernant le processusélectoral, les voies de recours prévues dans les textes doivent êtrepoursuivies. En l’état, nous considérons que cette affaire présente uncaractère exclusivement interne, et ne relève pas de la compétence des organesde la FIFA. Il appartient alors aux plaignants d’épuiser les voies de recoursautorisées par les Statuts et Règlements de la FEMAFOOT», a-t-elle tranche. Pourgarantir la transparence, «la FIFA, enrelation avec la CAF, suit minutieusement l’évolution du processus électoral envue du renouvellement des instances de la FEMAFOOT et exige le respect destextes par toutes les parties prenantes», a-t-elle mis en garde.Acet égard, une délégation composée d’observateurs de la FIFA et de la CAF seradépêchée par les deux institutions pour assister à l’assemblée généraleélective du 29 août 2023. Pourtout le litige concernant le processus électoral, la FIFA demande que les voiesde recours prévues dans les textes de la FEMAFOOT soient poursuivies. Acet effet, la FIFA rappelle que l’article 89.6 des statuts de la FEMAFOOTprévoit que, « les décisions de la commission d’appel des élections peuventfaire l’objet de recours devant le TAS mais ce recours n’est pas suspensif». Enfin,pour garantir l’indépendance des organes des associations membres et lacrédibilité de leurs décisions, l’article 19.2 des Statuts de la FIFA disposeque « les organes des associations membres de la FIFA ne peuvent être désignésque par voie d’élection ou de nomination interne. Les statuts des associationsmembres doivent prévoir une procédure démocratique leur assurant une indépendancetotale lorsqu’elles procèdent aux élections et nominations. »Enfinla lettre rappelle que les termes de l’article 14.1.i) des Statuts de la FIFAqui prévoient que « les associations membres de la FIFA ont l’obligation dediriger leurs affaires en toute indépendance et de veiller à ce qu’aucun tiersne s’immisce, conformément à l’art. 19 des présents statuts. » ParAbdoulaye OUATTARA
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