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Gouvernement de transition: Quand la junte militaire se hâte lentement !

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Après avoir chassé le président de transition Bah NDaw et le premier ministre Moctar Ouane du pouvoir, les putschistes narrivent à former un gouvernement de transition. Les Maliens commencent à simpatienter.
Le Mali na pas de gouvernement depuis le 15 mai dernier 2021, date de la démission de Moctar Ouane et de son gouvernement afin de former un gouvernement de large ouverture. La situation sera aggravée le 24 mai par un coup de force perpétré par des militaires, auteurs du putsch du 18 août 2020. Du coup, le Mali se retrouve avec deux coups détat en 9 mois. Bah NDaw et son premier ministre ont été contraints, le 24 mai, à quitter le navire de la transition pour avoir formé un gouvernement sans consultation préalable des putschistes. Malgré les condamnations de la communauté internationale, la Cour constitutionnelle na pas tardé de nommer le Colonel Assimi Goïta président de la transition. Invité au sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à Accra sur la situation du Mali, le nouveau patron de la transition revient avec une sanction et des consignes claires dans ses valises. La Cedeao a, non seulement, suspendu le Mali de ses instances, mais elle a exigé la nomination dun premier ministre civil et le respect du calendrier électoral fixé. Cette position de la Cedeao est maintenue par la France et lUnion Africaine.
Quest- ce qui bloque la nomination dun premier ministre ?
Le lendemain du putsch et avant de se rendre à Accra pour le sommet de la Cedeao du 30 mai dernier, le désormais homme fort du Mali avait promis le poste du Premier ministre au mouvement du 5 juin, rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Le M5- RFP désigne, sans tarder, Dr Choguel Maiga pour occuper le poste de premier ministre. Mais le décret de nomination peine à être signé par le nouveau président de la transition, toute chose qui fait place aux spéculations. Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer le retard de la nomination dun premier ministre.
Selon certains juristes, à létat actuel des choses, Assimi goita na pas la compétence, ni la qualité de signer le décret de nomination dun premier ministre. Il doit dabord prêter serment en tant président de la transition pour avoir cette compétence et la qualité de le faire. Cette hypothèse semble être la meilleure, puisquil a été décidé quAssimi Goita prêtera serment le lundi 7 juin prochain. Mais le hic est quaprès le putsch, Assimi Goita a signé plusieurs décrets de nomination ou de dabrogation. La question qui se pose est : quel sera le sort des décrets quAssimi Goïta a signé avant sa prestation de serment ?
Autre raison du blocage de la nomination du premier ministre, cest le niet de certains partis politiques qui ne voient pas dun bon il un premier ministre issu du M5-RFP, sans laccord de la toute la classe politique.
«Nous ne sommes pas daccord que les militaires et le M5 se mettent dans un bureau pour décider du sort du pays. Nous pensons que la transition est une courte période pendant laquelle on doit mettre laccent sur linclusion. Personne ne doit être exclue », a indiqué le secrétaire général du parti Parena, Djiguiba Keita dit PPR. Une dizaine de partis politiques sont dans cette logique et tiennent des réunions secrètes, afin de faire obstacle à la nomination du Dr Choguel Kokala Maïga à la primature. Toute chose qui nest pas de nature à faciliter la tâche à Assimi Goïta, qui, compte sur laccompagnement de lensemble de la classe politique pour la réussite de la transition.
Le trafic dinfluence de la CMA
Par ailleurs, linfluence de la CMA nest pas à négliger dans le blocage de la nomination du Dr Choguel Kokala Maiga comme premier ministre. En effet, les groupe st armés signataires de laccord pour la paix et la réconciliation issu du processus dAlger ne veulent collaborer avec un premier ministre qui a toujours critiqué et rejeté ledit accord. Ce nest plus un secret, Dr Choguel Kokala Maïga sont de ceux qui ont dit haut et fort que laccord pour la paix est un accord dangereux pour le Mali. Dans son livre intitulé «les rebellions au nord du Mali, des origines à nos jours », Choguel Kokala Maïga a donné des arguments sur la dangerosité de cet accord pour lunité et la souveraineté du Mali. La CMA menace de ne pas accompagner la transition si Choguel kokala Maïga devient premier ministre. Pour elle, pas question de composer avec quelquun qui constituerait un obstacle à la mise en uvre effective de laccord. Sans lavouer explicitement, de la position de la France et de la Minusma est sans doute celle de la CMA. Nul nignore que la France et de la Minusma nont cessé de faire sur la pression sur gouvernement malien daccélérer la mise en uvre de cet accord. Aux dernières nouvelles, des négociations sont en cours entre les cadres de la CMA, le président de la transition et le futur premier ministre, afin de trouver un compromis. Le jeu des enfants de la gâtés de lAzawad est connu. A la veille de la constitution de chaque gouvernement, ils procèdent par trafic dinfluence afin de se tailler la part du lion. Le président de la transition Assimi Goïta va-t-il changer davis sous la pression de la CMA ? Nul ne sait. Pour certains analystes politiques, ce serait suicidaire pour Assimi Goïta de ne pas nommer un premier ministre au sein du M5-RFP, la seule force politique capable aujourdhui de lui accompagner à conduire la transition à bon port.
Aboubacar Berthé
Source: le Serment du Mali

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