Processus de retrait de la MINUSMA: plus de 1 700 casques bleus ont quitté le Mali à la date du 4 août 2023
L’Ambassadeur Madou DIALLO, chargé des Organisations internationales au Ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, et le Colonel Souleymane DEMBELE, directeur de l’Information et des relations publiques des armées (DIRPA) ont co-animé, ce mardi 5 septembre 2023, une conférence de presse consacré au processus de retrait de la MINUSMA ; dans les locaux Ministère des affaires étrangères à Koulouba.
L’objectif était de faire le point du sur le bilan de la première phase du processus de désengagement et de retrait de la MINUSMA entamé depuis le 1er août 2023.
Dans ses explications, le conférencier Madou DIALLO a annoncé qu’à la date du 4 septembre 2023, 1734 casques bleus avaient quitté le Mali.
Il a soutenu que les deux parties (Mali et la MINUSMA) avaient noté avec satisfaction, la bonne coordination qui a facilité la rétrocession au gouvernement, des Camps d’Ogossagou le 03 août 2023, de Ber le 14 août 2023, de Goundam le 15 août 2023, et de Ménaka le 25 août 2023, marquant ainsi l’achèvement de la première phase de la force onusienne de notre pays.
Il ressort de son propos que la rétrocession desdits camps a été actée par un accord entre les deux parties (Mali-MINUSMA).
De manière globale, l’Ambassadeur Madou DIALLO a révélé qu’un projet d’Accord-cadre pour la rétrocession des camps serait en négociation entre le Gouvernement et la MINUSMA.
Il a témoigné que le respect par les parties des procédures établies et la coordination avaient facilité la prise en charge des questions liées notamment au transport du matériel, aux autorisations des vols, aux mouvements des contingents, ainsi qu’aux exonérations d’importation et de réexportation des matériels et la sécurité des convois.
Parlant du désengagement du personnel, le directeur de la structure en charge des Organisations internationales a déclaré que la partie onusienne avait informé que 30% du personnel international aura quitté le territoire avant la fin du mois de septembre.
Aussi, il a ajouté que 22% des unités de police individuelle sont déjà désengagées.
Selon lui, la MINUSMA transmettra une note verbale récapitulative du désengagement du personnel en uniforme par contingent.
Cependant, le directeur de la structure en charge des Organisations internationales Madou DIALLO a déclaré qu’à la date du 04 août 2023, 1.734 Casques bleus avaient quitté le Mali.
Abondant sur la sécurité de cette première phase de retrait de la MINUSMA, le colonel Souleymane DEMBELE de la DIRPA, dans son propos, a affirmé que plus de 100 terroristes avaient été neutralisés lors de la première phase de la rétrocession des Camps de la MINUMA du Mali. Il a fait savoir que les FAMa rayonnent à Ber, dans la région de Tombouctou et collaborent avec la population.
Une localité, selon le patron de la DIRPA, était exposée au terrorisme, au trafic de drogue, etc.
Il a indiqué que la rétrocession du camp de Ber avait été faite plus vite que prévu.
De Tombouctou à Ber, le Colonel DEMBÉLÉ a témoigné que ses éléments ont fait quatre jours de parcours sur une distance de 60 kilomètres. Sur la route, les FAMa ont été victimes de tentatives d’infiltration dans leur dispositif.
A cela s’ajoutent des tirs de harcèlement et de poses d’engin explosif improvisé, a signalé le Colonel DEMBÉLÉ.
« Ber, c’est la confirmation de la montée en puissance des Forces armées maliennes », a déclaré le Chef de la DIRPA.
Toutefois, le directeur du service de l’Information et des relations publiques des armées a dénoncé des campagnes d’intoxication des terroristes relayées sur les réseaux sociaux par certains habitants.
A cet effet, le Colonel Souleymane DEMBELE a démenti qu’il n’y ait pas de blocus à Tombouctou.
Il a conseillé de ne pas créer la psychose dans la tête des populations, des opérateurs économiques et des commerçants, à travers cette campagne d’intoxication des terroristes.
Parce que, selon le Chef de la DIRPA, les terroristes s’adonnent aujourd’hui, à une campagne médiatique en semant la panique chez les populations.
«On crée la psychose dans la tête des populations, des opérateurs économiques et des commerçants, à travers cette campagne d’intoxication. Tous ceux et celles qui partagent les informations publiées par les terroristes sur les réseaux sociaux contribuent à l’apologie du terrorisme », a mis en garde le Colonel Souleymane DEMBELE de la DIRPA.
S’agissant du cas de Kidal, le conférencier Souleymane DEMBELE a soutenu que les FAMa s’inscrivent dans la dynamique des engagements pris par les autorités politiques, dans leur combat de sécurisation des personnes et de leurs biens. Il a souhaité que les Maliens se retrouvent entre eux pour discuter sur les problèmes afin qu’il ait des solutions aux problèmes. Car, selon lui, ce sont nos frères et les sœurs qui vivent à Kidal.
En illustrant son propos, le patron de la DIRPA a montré que tout ne se règle pas par le bout du fusil.
Pour terminer, le directeur de la DIRPA a soutenu que ses éléments sont totalement déterminés à relever le défi du retrait de la MINUSMA du Mali avec professionnalisme.
A noter que la deuxième phase de ce retrait commence du 1er septembre au 31 décembre 2023.
Elle concerne les camps de Tessalit, Aguelhok, Ansongo, Kidal et Douentza. C’est à partir du 1er janvier 2024 qu’il n’est prévu de laisser sur place que les unités de gardes qui seront chargées de sécuriser le matériels et les équipements qui n’auront pu être évacués à l’échéance du 31 décembre 20223 ainsi que les biens de la MINUSMA qui feront l’objet d’une liquidation. Ces biens et équipements seront sécurisés conséquemment dans les Camps de Tombouctou, de Gao, de Mopti et de Bamako-Sénou pour la phase de liquidation.