La Confédération africaine de football (CAF) a tranché : c’est bien le Maroc, grand favori depuis des mois, qui accueillera la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations 2025. Pour l’édition de 2027, c’est le trio Kenya-Ouganda-Tanzanie qui l’a emporté.
Le favori logique l’a emporté : comme on s’y attendait, c’est donc bien le Maroc qui organisera la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025. L’annonce ayant été plusieurs fois reportée, les spéculations allaient bon train depuis plusieurs mois sur le choix du pays hôte de la prochaine CAN mais aussi de celle qui aura lieu en 2027. L’instance a tranché ce 27 septembre, après que son comité exécutif a délibéré la veille pour plancher sur ces deux dossiers et les rapports effectués par le cabinet d’audit allemand Roland Berger, mandaté pour auditer les pays candidats.
Maroc : des structures et du lobbying
Pour rappel, le Maroc, l’Algérie, la Zambie et le duo constitué du Nigeria et du Bénin étaient en course pour la CAN 2025, du moins jusqu’au 26 septembre, date à laquelle la fédération algérienne a pris tout le monde du court en retirant sa candidature. Pour la CAN 2027 – à laquelle l’Algérie a également renoncé, alors que beaucoup de pronostiqueurs la jugeaient très bien placée pour l’emporter –, restaient en lice l’Égypte, le Sénégal, le Botswana et un trio composé du Kenya, de l’Ouganda et de la Tanzanie.
Pour 2025, beaucoup estimaient que le match était joué d’avance. Le royaume chérifien, qui n’a plus accueilli la CAN depuis 1988, dispose de toutes les infrastructures nécessaires, et notamment des stades homologués par la CAF (Casablanca, Marrakech, Agadir, Fès, Rabat et Tanger, des deux derniers ayant abrité les matches de la CAN des moins de 23 ans en juin et juillet derniers, NDLR). Il a également effectué un intense travail de lobbying en Afrique, sa fédération ayant noué des partenariats avec 44 instances. « N’oublions pas que Fouzi Lekjaâ, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) est membre de la CAF et qu’il est influent en Afrique », rappelle un dirigeant d’une fédération africaine subsaharienne. Des détails qui ont forcément eu leur importance à l’heure du choix.
Face au dossier très complet du Maroc, un pays qui est aussi candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, l’Algérie avait pourtant des arguments. Elle a organisé en 2023 le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) et la CAN des moins de 17 ans dans de bonnes conditions grâce à une intense politique de construction de stades (Baraki, dans la banlieue d’Alger, Oran) et de rénovation (Annaba, Constantine, Stade du 5-Juillet 1962 à Alger, Douéra). Beaucoup estimaient que le scénario logique aurait été l’attribution de l’édition 2025 au Maroc, puis celle de 2027 au voisin algérien. Mais celui-ci a préféré se retirer, ce qui soulève quelques interrogations.