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Attaques contre les emprises des FAMa: des communautés du nord se démarquent du CSP

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«Nous nous dissocions des actions entreprises par le CSP (CMA) contre la République du Mali qui est un et indivisible. Nous devons tout faire aujourd’hui pour préserver les acquis de l’Accord et continuer le dialogue», c’est le message fort que vient de lancer, le samedi dernier, Mossa Ag ATTAHER, ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, au nom de cinq communautés du nord du pays, suite à la recrudescence des attaques attribuées au CSP contre les emprises des FAMa dans le nord du pays.

Au total, il s’agit de cinq communautés, à savoir : chérifiennes, Kel Ansar, Idnane, Imouchaghs et Chamanamasse et alliés à faire un engagement commun pour la paix au Mali.
A la suite d’une rencontre qui a eu lieu le samedi 30 septembre 2023 à Bamako, il ressort des différentes déclarations que les représentants des cinq communautés se démarquent des auteurs des attaques contre les emprises des FAMa et affirment leur attachement à un Mali uni et souverain. Aussi, ils ont réaffirmé leur engagement à maintenir un climat apaisé, propice au dialogue.
Selon eux, le Mali est un et indivisible et sa souveraineté est indiscutable.
Face à la recrudescence des attaques contre l’armée, elles réaffirment leur attachement à la paix et à la souveraineté du Mali.
«Nous tenons à nous démarquer entièrement des actions posées par le CSP, et aussi, nous avons passé le message de l’importance d’appeler à l’unité nationale, de reconnaître ce caractère unitaire de la République, et d’inviter l’ensemble des Maliens à s’inscrire dans cette dynamique», a affirmé le ministre Mossa Ag ATTAHER.
Alors que ces attaques sont de nature à annihiler les multiples efforts du gouvernement pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, Mossa Ag ATTAHER trouve que le gouvernement a déjà posé plusieurs actes et plusieurs actions dans ce cadre.
«Certes, tout l’accord n’est pas mis en œuvre, mais il ne faut pas occulter ce qui a été fait, au détriment de ce qui n’a pas été fait», a-t-il déploré.
A ces attaques s’ajoutent les messages de haine distillés auprès de certaines communautés. Des messages qui sont d’ailleurs, pour la plupart du temps, de fausses informations. D’où cet appel à la vigilance et à la prudence.
«Je lance un appel à toutes les communautés, de l’intérieur aussi bien de l’extérieur, à soutenir les actions du gouvernement de transition qui n’a jamais cessé de tendre la main aux groupes signataires. Je lance aussi un deuxième appel aux groupes signataires de revenir sur la table de négociation pour que nos pauvres populations puissent retrouver la paix», a ajouté de son côté l’honorable Abdoul Madjid Ag Mohamed Ahamad dit NASSER.
«Les populations sont inondées par des messages, parfois des messages d’intox, qui ne rassurent pas et qui anéantissent un peu les efforts du gouvernement qui pose tous les jours des actions pour que les populations restent sereines, et qu’elles accompagnent les efforts du gouvernement pour la paix et la stabilité», a-t-il fait savoir.
«Je demande à toutes les communautés de véhiculer les messages de paix, et de bannir les messages de haine entre les communautés. On n’a que ce pays. On ne sait pas où aller, si ce n’est dans ce pays. Il faut que les gens reviennent à la raison, et véhiculent les messages de paix et de cohésion sociale et de vivre ensemble», a conseillé NASSER.

Pour sa part, Redouwane Ag Mohamed Ali constate ‘‘une certaine fébrilité, un sentiment d’une certaine insécurité suite à des messages de haine qui sont véhiculés un peu partout sur les réseaux sociaux.
«Le Mali est notre bien commun, et qu’il n’y a pas quelqu’un qui puisse se sentir plus malien qu’un autre. Le Mali est un pays pluriethnique », a défendu le ministre Commissaire à la Sécurité alimentaire.
Enfin, les membres des cinq communautés ont invité le gouvernement et les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, à privilégier le dialogue, afin de préserver la paix sociale, pour faire face au défi commun, à savoir : la sécurité et le développement du Mali.
Par Abdoulaye OUATTARA

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