Cela fait deux semaines que le Groupement des associations des promoteurs d’écoles privées agrées du Mali (GAPEPAM) est en cessation de travail au niveau des établissements privés d’enseignement secondaire général, technique et professionnel. Suite à l’Assemblée générale extraordinaire tenue le samedi 4 novembre 2023, il a été décidé une cessation de travail pour 120 heures allant du lundi 6 novembre au vendredi 10 novembre 2023. Elle a été reconduite pour d’autres 120 heures s’étalant encore sur les cinq premiers jours de la semaine suivante.
Mais, cette cessation de travail du GAPEPAM, bien qu’elle soit l’expression d’un droit constitutionnel n’est pas du goût de tous les acteurs du secteur, à’ l’image du Syndicat libre des enseignants des écoles privées du mali (SY.L.E.E.P.Ma).
Dans un communiqué en date du 18 novembre 2023, le SY.L.E.E.P.Ma estime que cette cessation de travail du GAPEPAM porté atteinte à leur droit de travail en tant qu’enseignant qui exerce dans ces établissements privés.
Pire, jusque-là, les enseignants des écoles privées du Mali à travers leur syndicat ne sont pas officiellement informés de cette situation qui viole pourtant leur droit.
«C’est sur les réseaux sociaux que le SYLE.E.P.Ma est en train de recouper les informations de cette cessation de travail. Nous sommes donc dans l’obligation d’exprimer notre mécontentement face au mépris des promoteurs à notre égard», a critiqué le syndicat, sous la plume de son secrétaire général, Abdoulaye Fotigui BERTHE.
Face à la situation, le SYLE.E.P.Ma demande au gouvernement de la transition le paiement intégral des frais scolaires, demi-bourses et autres dépenses publiques de l’année scolaire 2022-2023 pour une année scolaire apaisée et stable dans ces établissements privés.
Pour ce faire, le SYLE.E.P.Ma demande au Groupement la suspension de la cessation de travail afin de privilégier le dialogue.
Par ailleurs, le SYLE.E.P.Ma lance un appel aux enseignants des écoles privées à l’union sacrée pour la réussite de ce combat, car, dit-il, le défi est de taille et seule la lutte peut nous libérer.
«Nous devons prendre notre destin à main, car personne ne fera cette lutte à notre place», a conseillé le SYLE.E.P.Ma.
Enfin, le SY.L.E.E.P.Ma invite donc ses militants à se tenir prêts pour exiger l’émargement des heures de la cessation de travail du GAPEPAM.
Par Abdoulaye OUATTARA