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Présidentielle au Libéria : George Weah reconnaît sa défaite

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Le président du Libéria, George Weah, a concédé ce vendredi 17 novembre 2023 sa défaite face à Joseph Boakai au second tour de l’élection présidentielle tenue mardi dernier, alors que le pays est dans l’attente de la publication des résultats généraux du scrutin par la commission électorale.

«Ce soir, le CDC (le parti de George Weah) a perdu l’élection mais le Liberia a gagné. C’est le temps de l’élégance dans la victoire», a déclaré George Weah, ancienne gloire du foot élue en 2017, dans un discours sur la radio publique, rapporte l’AFP

 

28.000 voix d’avance

«Les résultats annoncés ce soir, bien que non finaux, indiquent que (Joseph) Boakai a une avance que nous ne pouvons rattraper. J’ai parlé au président élu Joseph Boakai pour le

féliciter pour sa victoire», a reconnu George Weah. Les résultats publiés vendredi par la commission électorale, après des votes dans plus de g9% des bureaux, donnaient 50,89% à

Joseph Boakai, 78 ans, et 49,11% à George Weah.

Joseph Boakai bénéficiait d’un peu plus de 28.000 voix d’avance après que quelque 1,6 million de bulletins ont été dépouillés. Environ 2,4 millions de Libériens étaient appelés aux urnes mardi, mais aucune indication n’a été fournie jusqu’alors sur le taux de participation.

Des dizaines de partisans de Joseph Boakai ont célébré les résultats en dansant devant l’un des bureaux de son parti dans le quartier de Fiama à Monrovia, a constaté une correspondante de l’AFP.

L’ancien vice-président Boakai prend ainsi sa revanche contre celui qui l’avait largement battu au second tour en 2017 avec plus de 61%, mais auquel ses détracteurs reprochent de ne pas avoir tenu ses promesses de combattre la pauvreté et la corruption.

La compétition s’annonçait cette fois beaucoup plus serrée, et les deux hommes se sont présentés au second tour après être arrivés au coude-à-coude au premier, avec un peu plus de 43% et une avance de 7.126 voix pour M. Weah.

Dans ce pays en quête de paix et de développement après les années de guerre civile et d’épidémie d’Ebola, l’un des enjeux de la compétition était le déroulement pacifique et régulier de l’élection et l’acceptation des résultats, alors que la démocratie est fortement menacée par une succession de rupture d’ordre constitutionnel en Afrique de l’Ouest.

Cette élection était la première organisée sans la présence de la mission des Nations-unies au Liberia créée en 2003 (et partie en 2018) pour garantir la paix après les guerres civiles qui ont fait plus de 250.000 morts entre 1989 et 2003 et dont le souvenir reste vivace.

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