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Ouagadougou, Bamako et Niamey pensent à lancer une compagnie aérienne commune

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Une rencontre à Bamako entre les ministres burkinabè, malien et nigérien de l’Économie a porté sur les grands axes de développement des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
À l’issue de cette séance de travail, les trois ministres ont formulé plusieurs recommandations parmi lesquelles la création d’une compagnie aérienne commune aux États de l’alliance et la mise en place d’un fonds de stabilisation et d’une banque d’investissement de l’AES.
«Les ministres ont aussi souligné la nécessité d’améliorer la connectivité entre les trois États de l’espace AES à travers la conception et la mise en œuvre de programmes de réseaux routier, aérien, ferroviaire et fluvial», a stipulé le communiqué.
Entre autres, les ministres ont formulé les recommandations suivantes: l’amélioration de la libre circulation des personnes dans l’espace AES ; la construction et le renforcement des projets d’infrastructures (barrages, pistes rurales, routes, périmètres pastoraux, parc de vaccination des animaux, etc.) ; la mise en place d’un dispositif de sécurité alimentaire commun aux trois États de l’AES à travers des organes dédiés (stocks de sécurité alimentaire, Systèmes d’Alerte Précoce, observatoires des marchés agricoles).

« Il y a peu de pays qui raffinent de l’or »: ce que l’ouverture d’une raffinerie au Mali va changer
Le Mali va construire une raffinerie d’or en partenariat avec Moscou, ce qui lui permettra de sortir des logiques économiques dans lesquelles tente de l’enfermer l’Occident, a expliqué à Sputnik Afrique l’économiste Modibo Mao Makalou. Le Burkina va aussi investir dans le traitement du métal précieux.

Une occasion en or. La construction par la Russie d’une raffinerie d’or au Mali va profiter à l’économie de la région, a déclaré à Sputnik Afrique l’économiste Modibo Mao Makalou. Cette structure permettra de dépasser l’extraction artisanale du métal jaune, améliorant au passage les recettes et rentrées des pays de la sous-région.
« C’est absolument positif. Parce qu’il y a très peu de pays actuellement qui raffinent de l’or en dehors de l’Europe et du Moyen-Orient […] Cela demande beaucoup de moyens, de ressources humaines, matérielles et financières. Cela va nous permettre de transformer nos économies, au lieu d’exporter des produits bruts, surtout l’or, de raffiner et d’ajouter de la valeur », explique ainsi l’économiste.
Ce type de raffineries peut sortir les pays africains du rôle de simple producteur de matières premières, dans lequel les enferme l’Occident, estime le spécialiste, qui rappelle que les compagnies ont toujours rechigné à construire des entreprises de transformation sur le continent.
« La raison pour laquelle les compagnies occidentales n’ont pas construit d’entreprises de transformation au Mali et en Afrique est évidente. Il y a eu une division du travail depuis la conférence de Berlin de 1884, faisant des pays africains des colonies d’abord, mais aussi des pourvoyeurs de matières premières. Et cela continue », explique ainsi Modibo Mao Makalou.
Le Burkina s’y met aussi
Le Mali n’est d’ailleurs pas le seul pays de la région à miser sur le raffinage de l’or, puisque le Burkina Faso compte aussi ouvrir une raffinerie à Ouagadougou. Elle devrait avoir une capacité de production annuelle de 150 tonnes d’or pur à 99,99%. La première pierre du chantier a été posée le 23 novembre.
Là encore, l’initiative est séduisante. Elle permettra de créer de l’emploi, de la valeur ajoutée, mais aussi de mieux comptabiliser la production d’or du pays. Il est cependant peu probable qu’une concurrence voit le jour entre le Mali et le Burkina Faso, selon Modibo Mao Makalou.
« C’est une bonne chose parce des investisseurs locaux vont participer à la création[…] Il s’agit de capter non seulement une partie de la production nationale, mais aussi la production artisanale, des petites et moyennes mines. Et donc, cela va renforcer les capacités financières de l’État, mais aussi intégrer l’industrie minière dans l’économie nationale et sous-régionale », explique-t-il.
Le Mali a récemment signé un accord avec la Russie pour construire une raffinerie d’or à Bamako. Celle-ci devrait traiter 200 tonnes par an, a déclaré le ministre de l’Économie malien, Alousséni Sanou. La structure pourrait devenir la plus grande raffinerie d’or du pays.

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