Chaque jour, plus de 500 Burkinabè entrent au Mali depuis plus de trois mois, selon les chiffres du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Majoritairement des femmes et des enfants, ces réfugiés rejoignent Koro – de l’autre côté de la frontière et où plus de 25 000 réfugiés ont déjà été enregistrés –, mais également Mopti, Bandiagara, San ou d’autres localités du centre du Mali. Certains fuient les attaques terroristes, d’autres les opérations de l’armée burkinabè et de ses supplétifs des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), formés par des villageois recrutés par l’armée pour contribuer à la lutte antiterroriste. Le représentant du HCR au Mali, Mohamed Askia Touré, alerte sur les conditions d’accueil des 40 000 réfugiés burkinabè arrivés depuis trois mois…Ces réfugiés burkinabè viennent principalement des provinces du Soum, du Yatenga et de la Léraba, frontalières avec le Mali…Pourtant, ces réfugiés burkinabè ne sont pas à l’abri de recroiser des horreurs : le centre du Mali est lui-même le théâtre d’attaques régulières des membres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, affilié à al-Qaïda) et d’opérations de l’armée malienne.
Mali-Foot : pourquoi Yves Bissouma n’a pas été sélectionné ?
La non-sélection du dynamique milieu de terrain malien, Yves Bissouma, a suscité beaucoup de débats parmi les passionnés du football au Mali. Malgré son talent indéniable et sa place de titulaire incontesté au sein de Tottenham Hotspur, l’un des géants de la Premier League anglaise, il n’a pas été convoqué pour les deux matchs amicaux à venir. Considéré comme l’un des meilleurs milieux de terrain du continent africain, son absence a fait jaser.
À quelques jours seulement des matchs, Bissouma a exprimé sa frustration en se désabonnant de la chaîne Instagram de la fédération malienne de football (FEMAFOOT) et en supprimant toutes les photos le représentant avec le maillot national.
Cette action a suscité des réactions mitigées parmi les observateurs du ballon rond. Certains l’accusent d’ingratitude envers son pays, tandis que d’autres le soutiennent en affirmant qu’il mérite mieux que d’être relégué à un rôle secondaire en équipe nationale, compte tenu de son talent et de son expérience.
Pour justifier cette absence qui a surpris bon nombre de personnes, l’entraîneur Erick Sékou Chelle a déclaré que dans son « système en losange », Bissouma était légèrement en deçà de certains autres joueurs. Une explication qui peine à convaincre ceux qui connaissent vraiment la valeur de l’athlète.
Les raisons non déclarées de cette non-sélection révèlent des tensions entre Eric et Bissouma. Des sources bien informées affirment que des individus mal intentionnés au sein de l’instance dirigeante du football malien (Femafoot) tentent depuis longtemps de tirer profit de la notoriété et des revenus de Bissouma, profitant de ces tensions pour envenimer la situation.
Bien que le comportement du joueur puisse être critiquable, la fédération et le staff technique ont leur part de responsabilité dans cette affaire, notamment en raison d’un manque de communication. Un simple appel aurait pu éviter cette situation.
Depuis le retour de la Coupe d’Afrique des Nations, ni la fédération ni le sélectionneur n’ont pris la peine de dialoguer avec les joueurs non sélectionnés, ce qui pourrait les pousser à porter un regard négatif sur l’équipe nationale.
Justice : Lamine DIARRA et Ousmane KOÏTA condamnés à 3 ans de prison.
Arrêtés par les enquêteurs de la Brigade Territoriale de la Gendarmerie de Koumatou lors d’un contrôle de routine sur le marché en juillet 2020, Lamine Diarra et Ousmane Koïta ont comparu ce jeudi 14 mars 2024 devant les juges de la Cour d’Assises de Bamako pour « Détention Illégale d’armes à feu et Association de malfaiteurs ».
Après la plaidoirie de leur avocat pour prouver leur innocence, Lamine Diarra et Ousmane Koïta ont finalement été condamnés à 3 ans d’emprisonnement par les juges de la Cour d’Assises.
Il ressort des données de la Brigade Territoriale de la Gendarmerie de Koumatou que les deux hommes, se disant tous deux orpailleurs, ont été arrêtés en juillet 2020 en possession d’un pistolet automatique de marque « Beretta », un chargeur vide de 38 cartouches, une radio Talkie-walkie et deux autres téléphones portables de provenance douteuse.
Interrogés par les enquêteurs de la gendarmerie pour en savoir plus, les deux amis n’ont pas réussi à convaincre les gendarmes de la provenance de l’arme et des autres téléphones.
Avec des versions différentes, les enquêteurs ont rapidement compris que ces deux amis ne sont pas de simples orpailleurs en partance pour une visite familiale à Sikasso.
Bien interrogés par les enquêteurs, ils ont finalement avoué s’être associés pour acheter l’arme et les munitions.
Qui a vendu cette arme et ses munitions ? Le mystère demeure.
Les deux inculpés ont reconnu sans équivoque qu’ils se sont associés pour acheter le pistolet automatique et les munitions.
Selon les termes de l’arrêt des juges à l’audience de ce jeudi 14 mars 2024, l’association de malfaiteurs et la détention illégale d’armes à feu sont constituées à la charge des inculpés.
À noter que pour cette première session de la cour d’assises de Bamako, 162 affaires impliquant 275 accusés dont 225 détenus sont à examiner.
Signalons enfin que cette première session de la cour d’assises de Bamako, ouverte le 29 janvier, s’achève le 10 avril 2024.
Niger : Washington attend des explications après la fin brutale de la coopération militaire
La junte, arrivée au pouvoir au Niger grâce à un coup d’État le 26 juillet, a dénoncé samedi l’accord passé avec les États-Unis, «avec effet immédiat».
La coopération militaire entre les États-Unis et le Niger est mutuellement bénéfique, a estimé lundi Washington, qui a indiqué attendre des éclaircissements après l’annonce par la junte au pouvoir d’y mettre fin. Le régime militaire, arrivé au pouvoir au Niger grâce à un coup d’État le 26 juillet, a annoncé samedi soir dans un communiqué lu à la télévision nationale qu’il dénonçait «avec effet immédiat» l’accord de coopération militaire passé avec les États-Unis.
La déclaration est survenue peu après le départ du pays d’une délégation américaine, menée par le commandant militaire américain le plus haut placé pour l’Afrique, le général Michael Langley, et plusieurs hauts responsables civils.
«Nous sommes en contact avec les autorités de transition pour obtenir une clarification de leurs commentaires et pour discuter des futures étapes», a expliqué Vedant Patel, un porte-parole du département d’État.
«Nos partenariats avec les pays de l’Afrique de l’Ouest sur la sécurité sont mutuellement bénéfiques et visent à atteindre ce que nous croyons être des objectifs communs pour détecter, prévenir et réduire la violence terroriste et créer un environnement propice à un développement économique et social», a-t-il ajouté.
Une porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh, a déclaré que la délégation américaine avait été «directe et franche» au sujet des préoccupations américaines concernant le coup d’État. «Nous avons été perturbés par la voie dans laquelle le Niger s’est engagé», a-t-elle déclaré à des journalistes. «Les responsables américains ont exprimé leur inquiétude quant aux relations potentielles du Niger avec la Russie et l’Iran». Sabrina Singh a toutefois précisé que les «longues» discussions ont également porté sur «la manière de tracer une nouvelle voie de coopération, en soulignant l’importance du respect de la souveraineté du Niger et des préoccupations des deux parties».
JO Paris 2024 : plus de 200 000 préservatifs seront distribués au village olympique
Près de 200 000 préservatifs masculins et 20 000 féminins seront distribués pour prévenir les infections sexuellement transmissibles au village olympique pendant les JO de Paris. Une « recrudescence des infections sexuellement transmissibles dans la population » est observée actuellement, rappellent les organisateurs.
Des dépliants seront distribués et des affiches seront placardées au sein de la polyclinique du village olympique, située à Saint-Denis, pour sensibiliser les sportifs et sportives de tous les pays.
Il y aura également des plans de dépistage du VIH au sein de cette polyclinique. 10 000 préservatifs sans latex et 20 000 digues buccales (carré de latex utilisé en cas de sexe oral) ont aussi été commandés.
« L’éventualité d’une augmentation des situations d’urgence »
Près de 14 500 athlètes et leur encadrement sont attendus en juillet à Paris au village olympique.
Pendant les JO, « parmi les risques infectieux, il y a ceux liés à la santé sexuelle », y compris pour les spectateurs, rappelait début mars la directrice de recherche émérite de l’Inserm Dominique Costagliola.
« Sur le terrain, il faudra se préparer à l’éventualité d’une augmentation des situations d’urgence pour des prescriptions de traitement post-exposition contre le VIH ou de dépistages d’infections sexuellement transmissibles. Cela impactera les services d’urgence », avait-elle indiqué.
Face à une recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST), les organisateurs des Jeux olympiques préfèrent prévenir.
Macina : sous la menace terroriste, des villages se vident de leurs habitants
Dans le cercle de Macina, région de Ségou, plus de 30 villages ont été détruit par des hommes armés non identifiés, le 7 mars dernier. Des tirs de roquettes ont visé lundi dernier la zone aéroportuaire de Tombouctou sans faire de dégâts matériels.
Au centre du pays, plus précisément dans le cercle de Macina, c’est la peur au ventre chez les populations. Les déplacements des habitants des villages se multiplient à cause des attaques des hommes armés non identifiés.
À Saye, une commune du cercle de Macina, des responsables municipaux affirment qu’une dizaine de villages et hameaux ont été vidés de leurs habitants ce mois-ci. Selon un autre élu local, cette triste réalité est constatée dans une vingtaine de villages des six autres communes que compte le cercle de Macina.
Par ailleurs, à Tombouctou, la zone aéroportuaire a été la cible lundi dernier de trois tirs de roquettes, selon un communiqué de l’armée. Grâce à la promptitude des forces armées maliennes, les auteurs de ces tirs ont été neutralisés ainsi que leur base détruite à Zouera à 90km de Tombouctou.
Dans ce même communiqué, l’Etat-major des armées indique aussi la destruction d’une base terroriste dans la forêt de Niaba dans le cercle de Douentza. Plusieurs terroristes ont été neutralisés et d’importants matériels de guerre saisis.
Les élus communaux alertent les autorités face à la situation qui prévaut dans le cercle de Macina. Ils reconnaissent les efforts déjà consentis par celles-ci, mais souhaitent l’installation une base militaire dans la commune de Sarro