La Coalition des Organisations de la Société Civile de Lutte Contre la Corruption et la Pauvreté (COSCLPCCP) en partenariat avec l’École Nationale d’administration Publique du Canada ont organisé un atelier d’appropriation de la stratégie nationale de lutte contre la Corruption au Mali. C’était du jeudi 22 au vendredi 23 août 2024, à la maison des aînés. L’ouverture des travaux était présidée par Dr Aboubacar Tiecoura Konaté, conseiller technique au ministère de la Refondation de l’Etat, en présence de Jean François Grandyaïtae chef de coopération intérimaire à l’ambassade du Canada au Mali, du président de la coalition Ahmed Sékou Diallo, du président du conseil national de la société civile, Boureïma Allaye Touré et de nombreux participants.
La COSCLPCCP nourrit la vision d’une société civile malienne sentinelle en matière d’influence des politiques, programmes, projets de développement et de gestion des ressources publiques pour la réduction de la corruption et de la pauvreté. Elle a pour mission de promouvoir la transparence dans la gestion des finances publiques et la bonne gouvernance via l’interaction et la synergie des Organisations de la Société Civile (OSC) à travers la veille citoyenne et des initiatives soutenues de dénonciation. Mais aussi faire le plaidoyer, le lobbying, la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et l’impunité à l’endroit des décideurs et des citoyens en vue d’une prise de conscience nationale.
La coalition a pour objectif de contribuer à la promotion d’un État de droit et de bonne gouvernance basée fondamentalement sur la lutte contre la corruption, l’impunité, la pauvreté dans les secteurs publics et privés et aussi le renforcement de la culture démocratique, de la pratique et l’enracinement de la redevabilité en matière de gestion des ressources et biens publics.
Le président de la coalition a indiqué que le gouvernement a fait des efforts en adoptant le décret numéro 0546/PT-RM du 21 septembre 2023 portant approbation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et son plan d’action 2023-2025.
» Permettez moi de féliciter chaleureusement les plus hautes autorités de la transition du Mali pour cette belle initiative qui traduit en concret la volonté politique de lutte efficacement contre la corruption », a déclaré Ahmed Sékou Diallo.
Pour sa part, le président du conseil national de société civile, a salué l’initiative qui, selon lui, vient renforcer les efforts remarqués déjà engagés dans cette lutte par les autorités de la transition.
« Je ne finirai de remercier le gouvernement d’avoir impliqué le conseil national de la société civile sur cette question » a, martelé Boureïma Allaye Touré.
Le représentant du ministère de la refondation de l’Etat chargé des relations avec les institutions a confié que la lutte contre la corruption et la délinquance financière est devenue une réalité grâce à l’engagement des autorités de la transition accompagnées par les organisations de la société civile et du secteur privé ainsi que les braves populations. Selon Aboubacar Tiecoura Konaté, pour juguler ce fléau, il est nécessaire d’adopter une stratégie nationale de lutte contre la corruption assortie d’un plan d’action quinquennal conformément au plan d’action du gouvernement dont l’axe 4 est dédié à la promotion de la bonne gouvernance et l’ adoption d’un pacte de stabilité sociale. Il ajoutera que c’est dans ce cadre que le gouvernement, sous l’impulsion du président de la transition chef de l’État a approuvé le 21 septembre 2023 la stratégie nationale de lutte contre la corruption et son plan d’action 2023-2024.
» Pour endiguer le phénomène, un dispositif de coopération et de suivi évaluation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption vient d’être institué en juin 2024″, a-t-il précisé. Avant d’ajouter que pour réussir la mise en œuvre de cet important instrument juridique, des sessions d’appropriations et de partage sont initiés à l’intention de ceux la même sont impliqués dans son application.
Alou Badra Doumbia