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RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL DE L’ONU SUR LE MALI

Des progrès constatés dans la mise en œuvre des mesures prioritaires

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Le secrétaire général des Nations Unies a publié,  le 26 mars 2021,  un nouveau rapport sur l’évolution de la situation au Mali. Ce nouveau rapport fait une description générale de la situation socio-politique, sécuritaire, économique et humanitaire qui prévaut au Mali ces trois derniers mois.

 Dans l’introduction  de ce rapport, il est rappelé  que dans sa résolution 2531 (2020), le Conseil de sécurité a prorogé jusqu’au 30 juin 2021 le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et a prié le Secrétaire général de lui faire rapport tous les trois mois sur la suite donnée à la résolution. Le présent document décrit les principaux faits survenus au Mali depuis le précédent rapport (S/2020/1281), en date du 28 décembre 2020.  Cela,  conformément à la déclaration du Président du Conseil de sécurité du 15 octobre 2020.  Il ressort de ce rapport que des progrès ont été enregistrés dans la mise en œuvre des mesures prioritaires comme : l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, le rétablissement de l’autorité de l’Etat et  les réformes institutionnelles et politiques.

Selon ce rapport,  le rétablissement de la présence et de l’autorité de l’État  a connu une avancée.  Pour preuve, au 28 février, 22 administrateurs civils sur 131 (17 %), dont des gouverneurs, des préfets et des sous-préfets, étaient physiquement présents sur leur lieu d’affectation dans les régions septentrionales, notamment celles de Gao, de Kidal, de Ménaka, de Taoudenni et de Tombouctou. Dans l’ensemble, 8 préfets sur 24 (34 %) et 10 sous-préfets sur 102 (10 %) étaient présents sur leur lieu d’affectation. Ces chiffres sont inférieurs à ceux de la période précédente, ce qui pourrait s’expliquer par l’appel à la grève nationale lancé par les syndicats d’administrateurs civils pour la période allant d’octobre 2020 à janvier 2021. Dans les régions de Ménaka et de Taoudenni, des postes restent vacants, notamment tous les postes de sous-préfet, et ce depuis la création de ces régions en 2016. Il n’y a toujours pas d’administrateur physiquement présent dans la région de Taoudenni, principalement en raison du manque d’infrastructures.  La présence des autorités publiques est restée limitée en dehors des chefs-lieux des régions et des cercles. Dans l’ancienne région de Mopti (aujourd’hui divisée en trois régions : Mopti, Bandiagara et Douentza), seuls 4 préfets sur 8 (50 %) et 10 sous-préfets sur 55 (18 %) étaient physiquement présents sur leur lieu d’affectation au 28 février. Par ailleurs, 57 maires sur 108 (53 %) étaient présents dans leurs communes.

Pour appuyer la mise en place de l’administration dans les trois nouvelles régions de Bandiagara, de Douentza et de San, la MINUSMA a lancé des programmes de renforcement des capacités et organisé deux séances de formation à l’intention de 240 fonctionnaires dans les régions de Bandiagara, de Douentza, de Mopti, de San et de Ségou.  La hausse de l’insécurité, qui s’est notamment matérialisée par des menaces directes adressées aux magistrats par des éléments radicaux, a entravé l’action menée par la MINUSMA pour appuyer le retour des autorités judiciaires dans le centre du pays. Il n’a donc pas été possible d’effectuer les missions d’accompagnement de magistrats affectés à titre temporaire qui étaient prévues à Bandiagara et Youwarou.

  S’agissant de la lutte contre l’impunité,  le rapport indique, les autorités maliennes ont pris des mesures prometteuses pour lutter contre l’impunité des violations du droit international des droits de l’homme et des atteintes à ces droits qui avaient été commises dans le centre du Mali en 2020. Des poursuites ont été engagées contre les auteurs présumés de graves violations des droits humains commises à Massabougou, dans la région de Ségou, en juin 2020.

Pour ce qui concerne l’accord pour la paix et la réconciliation national, le rapport note que  les parties maliennes affichent leur volonté  de poursuivre sa mise en œuvre de l’Accord. La tenue le 11 février 2021, à Kidal, pour la première depuis 2015, du Comité de suivi de l’Accord à s’est réuni pour la première fois depuis la signature de l’Accord est un bon signe dans la mise en œuvre de l’accord.

Au chapitre du Désarmement, Démobilisation et Réintégration, et Redéploiement (DDR), pendant la période considéré (décembre 2020, mars 2021), les efforts se sont poursuivis pour parvenir à intégrer 1 687 combattants supplémentaires dans les Forces de défense et de sécurité maliennes et atteindre l’objectif d’intégration de 3 000 combattants.

Pour ce qui concerne les réformes institutionnelles et politiques, l’ONU attend toujours des autorités maliennes de la transition, la publication d’un calendrier définitif pour la tenue du referendum et des élections.

« Il faut adopter une démarche pragmatique et consensuelle pour accélérer l’application des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales majeures et respecter le calendrier ambitieux de 18 mois qui a été fixé pour la transition. Il est vital de progresser de manière tangible dans les réformes pour que les prochaines élections soient crédibles et que la période postélectorale offre une base solide permettant de renforcer les pratiques démocratiques, l’état de droit et l’édification de la nation. À cette fin, j’engage les autorités et toutes les parties prenantes concernées à mettre de côté les motivations partisanes et à œuvrer de manière transparente et ouverte pour appliquer les réformes attendues de longue date et instaurer un environnement propice à des élections pacifiques et crédibles. L’appui continu des partenaires internationaux sera nécessaire à cet égard », a exhorté le secrétaire Général de l’ONU dans son rapport.

Rassemblés par Sékou Traoré

Source : Le Serment du Mali

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