Développement des filières agricole et laitière : Des reformes pertinentes proposées par le président de l’APCAM, Sanoussi Bouya Sylla

Lors de la célébration de la 16è édition de la journée mondiale du lait délocalisée à Mopti, le nouveau président de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali APCAM, Sanoussi Bouya Sylla est revenu sur les ambitions qui nourries pour le secteur agricole en générale et celui du lait en particulier, à travers des reformes.
Depuis son élection a la tête de l’Apcam, Sanoussi Bouya Sylla s’est attaqué à la reforme de procéder l’institution afin qu’elle puisse affronter les défis auxquels est confronté le secteur agricole malien. L’atteinte de cet objectif, a-t-il indiqué, passera par la mise en œuvre d’un un certain nombre d’axes qui constituent non seulement des promesses mais aussi et surtout le plan d’actions de l’APCAM. Ces axes sont entre autres, l’ immatriculation et la géolocalisation des exploitation agricoles familiales ; la traçabilité des subventions agricoles ; l’améliorations de la qualité des services aux producteurs agricoles à travers les coopératives d’utilisation des matériels ; la transformation de l’agriculture dans le cadre d’une approche chaine de valeur à travers une intégration de la dimension production- transformation- industrialisation -consommation et commercialisation des produits agricoles ; engager des réformes pour la durabilité des initiatives du secteur à travers l’élaboration d’une proposition de loi qui va instaurer les achats institutionnels pour au moins 50% avec un taux de progression de 0,5% par an aux organisations professionnelles paysannes. Ces axes, aux dires du patron de l’APCAM, vont contribuer à la réalisation, non seulement, de la sécurité alimentaire mais également à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté en milieu rural.
Quant au projet de loi d’achat institutionnel, il aura, dit-il, beaucoup d’avantages pour toutes les filières, y compris la filière lait parce qu’il existe au Mali, l’accès à un marché sûr. Parmi les avantages d’une telle loi pour la filière lait, il a cité, entre autres , la mise en place d’un prix minimum garanti avant la production, le renforcement de la confiance des institutions de financement à travers la garantie des contrats par une loi, l’augmentation des revenus des petits producteurs, la préservation du label Mali, la stabilisation de la production nationale grâce après les efforts de subvention du gouvernement, la mise en place des conditions ou fondements de la souveraineté alimentaire.
Le président de l’APCAM trouve paradoxal que «le Mali importe chaque année, plus de 20 milliards FCFA chaque année en poudre de lait et en produits laitiers pour couvrir les besoins de sa populations. Alors qu’il est un pays d’élevage par excellence, avec le plus grand effectif de cheptel de l’UEMOA et le deuxième de la CEDEAO derrière le Nigeria. Malgré ce effectif du cheptel, et son potentiel de production en lait, la consommation du lait est encore un luxe chez les Malien. La consommation par habitant reste encore très faible au Mali : 15 litres contre une norme établie par la FAO de 62 litres par personne et par an.
Le choix de la région de Mopti pour la célébration de la 16è édition de la journée du lait n’est pas fortuit. Mopti a un effectif de cheptel très important, mais la production et la productivité en lait reste très faible.
Le thème central de cette édition est : «bonne gouvernance pour une meilleure compétitive à travers l’amélioration de la productivité laitière.
«Autant l’état, les partenaires techniques et financiers, les projets et programmes apportent leurs soutien au développement du secteur, autant nous devons respecter les principes de bonnes gouvernance et la transparence dans le choix des vrais bénéficiaires et dans l’utilisations efficaces et efficientes des investissements alloués au secteur».
Rappelons que cette 16è édition a l’occasion de poser le diagnostic franc et de proposer des solutions pertinentes à la problématique du développement. D’ores et déjà, le président de l’APCAM a promis que des investissements seront ciblés pour développer la filière dans la région dans le cadre d’une collaboration et d’une synergie d’actions entre les différents collaborateurs. Pour lui, l’atteinte de ces objectifs passera par l’union sacrée des acteurs.
Rassemblés par A. Berthé

SOURCE: DANAYAMEDIA