Le samedi 18 septembre, 17 victimes en 13 passages ont raconté à tour de rôle leurs récits lors de la quatrième audience publique de la commission vérité, justice et réconciliation, avec une grande émotion et d’une manière pitoyable et pathétique. C’est le cas de Awa Doumbia veuve de 63 ans et mère de famille.
À Gao le 15 avril 2015, un engin explosif a éclaté près de la famille de la vieille Awa Doumbia. Cela a trouvé sa fille qui révisa se leçon sur le toit de la maison. Elle a été touchée par le fragment de l’engin explosé. Suite à cela, elle a été urgemment évacuée à l’hôpital de Gao avec tous les autres victimes dont certains ont perdu la vie immédiatement.
Après avoir appris la nouvelle par son petit-fils, la vieille Awa s’évanouit. Au moment où elle a repris consciente, elle se précipita de se rendre à l’hôpital où elle constata l’horreur. Effondrée, affectée, meurtrie et inquiétée pour sa fille, elle est restée sans voix avec des larmes et tantôt des cris de détresses, tout en demanda à Dieu, qu’est-ce qu’elle Lui a fait pour mériter un tel sort ? se demanda-t-elle. « Mon unique fille qui m’aide à subvenir au besoin de la famille ! Je n’ai pas d’autre soutien dans ma fille si ce n’ait elle. Mon unique garçon avec sa femme sont tous des handicapés, des perclus », raconta Awa Doumbia, d’un ton pitoyable et très émotionnelle.
Quelques jours après, à l’hôpital, on a informé la vieille Awa que la seule alternative pour sa fille était de lui amputer la jambe. Une fois de plus, elle a été marquée profondément et surtout inquiétée d’abord pour sa fille et ensuite pour sa famille dont les charges reposaient sur eux. Après l’autorisation de la vielle avec sa fille elle-même, on l’a amputé. Un mois plupart, elle n’a pas pu supporter l’opération, sa fille a rendu l’âme juste avant de la ramener le matin à l’hôpital, en laissant derrière elle ses deux enfants.
Awa Doumbia, est une veuve de 63 ans et mère de famille d’un garçon handicapé, perclus et d’une fille qui était son unique soutien pour subvenir aux besoins de la famille. Elle a perdu sa fille lors d’une explosion d’une mine à Gao le 15 avril 2015. Du coup, la vieille se retrouve seule sans soutien avec son unique fils perclus avec sa femme également handicapé, percluse et ses petits-fils. Vieille et fatiguée sous le poids de l’âge, elle est restée sans soutien. D’abord, la fille de la vieille Awa, était divorcée après quelques années des mariages avec deux enfants très jeune. Ensuite, son garçon avec sa femme sont tous de handicapés qui ont également des enfants. Aussi, des enfants très jeunes.
Ainsi, malgré ces atrocités qu’elle a vécues et subies indirectement, elle a appelé lors de la quatrième audience publique de la CVJR à la cohésion, à la paix et surtout au pardon. Elle insiste beaucoup sur la demande de soutiens des uns et des autres pour subvenir au besoin de ses petits-enfants.
Kossa Maiga
Danamedia