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La grève de 72 heures du SYNABEF: une decision décriée par les clients, les patronats des Banques et par des comités syndicaux du SYNABEF

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Ces dernières années, le syndicat national des banques et établissements financiers (SYNABEF) s’est engagé, avec mauvaise, dans des revendications syndicales avec à la clé des grèves intempestives, lesquelles dérangent aujourd’hui tous les clients ou presque des Banques. Du moins, si l’on  se réfère au ras-le-bol exprimé par les populations maliennes suite à la grève de 72 heures qu’a enclenchée le SYNABEF du 27 au 29 octobre 2021.
Les principales revendications brandies par le Synabef pour justifier la grève concernent :  » la relecture de la convention collective des banques, établissements financiers et assurances », l’augmentation de la grille de salaire 35%, la réintégration de Mme Kane Djénébou Sall, licenciée de la BDM-SA pour  » vol” et des travailleurs licenciés pour motif économique d’Ecobank Mali. A cela s’ajoute, une revendication purement personnelle du secrétaire générale du Synabef qui demande, à la surprise générale, le départ de la Direction de la BDM¬SA, de Bréhima Amadou Haïdara et de Fantamady Kéïta.
Cette grève est la plus décriée de l’histoire du SYNABEF au Mali. La preuve, elle est boudée par les comités syndicaux de plusieurs banques qui la jugent inopportune et irrespectueuse des valeurs et principes des Banques. C’est au regard cette situation de nature à décourager les clients des banques que les comités syndicaux de la BDM-SA, de la BNDA et de la BSIC ont décidé de ne pas observer le mot d’ordre de grève. Toute chose qui entache, désormais, la légitimité même des responsables du SYNABEF dont son secrétaire général Hamadoun Bah qui semble être dans une dynamique de règlement de compte que celle de la défense des interêts des travailleurs. Si non, comment ose- t-il demander la démission du PDG de la BDM-SA, Bréhima Amadou Haidara, au moment où, toute la nation malienne se dit fière des résultats obtenus par celui-ci?
Aujourd’hui, l’écrasante majorité des Maliens estiment que cette grève est une grève de trop. “C’est au Mali que l’on voit tout. Comment des travailleurs des banques peuvent se permettre d’aller en grève chaque mois, alors que les clients ont besoin de leur argent?”, s’interroge Ibbrahim Diallo après avoir constaté la fermeture de l’agence BMS de Faladiè. Comme Ibrahim Diallo, ils sont nombreux les clients des Banques qui ne cachent plus leur ras-le-bol par rapport aux grèves intensives du Synabef.
Dans une déclaration commune, les Patronats du secteur financier à savoir, l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) et le Comité des Compagnies d’Assurances du Mali (CCAM) ont fait savoir au Synabef, sans succès, que cette grève n’est pas opportune face au contexte du pays . Mieux, ces deux organisations patronales estiment que  » le préavis viole allégrement les dispositions de la Convention Collective et piétine les termes du procès-verbal de conciliation Gouvernement-UNTM -CNPM signé le 05 Février 2021″. Cette grève du Synabef est tout simplement injustifiée quand l’on sait que plus de 60% des points de revendications ont été satisfaits.
En observant cette grève, les responsables du SYNABEF viennent, une fois de plus, d’exhiber aux populations leur antipatriotisme, mais aussi et surtout leur irrespect à l’égard des clients qui ont besoin de leurs salaires en cette fin du mois d’octobre.
Abou Berthé/danayamedia.com

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