Tripatrouillage des textes au sein de l’URD: malgré l’appel au calme du premier vice-président, le film continue
#Grogrne_Urd_mali
Ce dimanche 16 janvier, madame Coulibaly Kadiatou Samaké, 3 vice-président de l’Union pour la République et la Démocratie, en complicité avec certains cadres de ce parti, convoque un congrès extraordinaire, pour remplacer le défunt président Soumaïla Cissé. Cela en violation des textes du parti, qui prévoient que l’intérim soit assuré par les vice-présidents par ordre de séances, en cas d’empêchement du président.
En effet, le règlement intérieur dit dans article87 : « Le Président (e) du parti est le premier responsable du Parti qu’il représente dans tous les actes de la vie civile. Il est l’ordonnateur des dépenses du Parti. Les Vice-présidents(es) assistent le Président. Ils le remplacent par ordre de préséance et reçoivent délégation de pouvoir expresse du Président (e) du parti. Leurs missions spécifiques sont définies par le Secrétariat exécutif ». Aussi, le 4 congrès des mouvements de jeunes et de femmes devaient se tenir en fin 2020, mais coïncidant avec le rapt du président du parti, Honorable Soumaïla Cissé et de la propagation de la maladie à coronavirus, Soumaïla Cissé avait demandé le report de ce congrès. Par la suite, le président du parti a été rappelé par le tout puissant Allah, le miséricordieux. S’il y’a congrès aujourd’hui à l’URD, ce serait bien celui des mouvements des femmes et des jeunes. De nos jours, pour des intérêts inavoués, certains membres du partis, sont décidés de tenir un congrès coûte que coûte pour remplacer le président seul, dans un bureau, où il y’a environs 11 personnes décidées et six autres démissionnées. Ce qui prouve clairement qu’il anguille sous roche. Malgré plusieurs tentatives du premier vice président, le Pr Salikou Sanogo à appeler les frondeurs en la raison, les préparatifs continuent. Les initiateurs ferment les yeux sur les cas de morts qui font fournis des procurations pour le congrès et cela s’ajoute à des imitations de signatures et les différentes demandes retraits de signatures sur les prétendus 2/3 de membres du bureau. Conformément à l’article 58 du statut et règlement.
Pourtant, la commission nationale de conciliation et d’arbitrage, qui constitue le tribunal du parti, avait elle aussi adressée une correspondance aux membres du BEN qui aspirent un congrès extraordinaire. Dans une lettre adressée aux différentes sections du parti, le prof Salikou Sanogo premier vice-président dénonce : « cette convocation d’un congrès extraordinaire se fonde sur la confection d’une liste de 180 personnes qui seraient toutes membres du Bureau Exécutif National et qui représenteraient, selon les initiateurs, les 2/3 des membres du BEN ».
Il ajoute : « Je voudrais porter à votre connaissance que tout cela n’est que pur montage orchestré par des cadres qui veulent s’en servir pour prendre la direction du parti. En effet, l’analyse de la liste des signatures déposée à la direction du parti comporte de grossières anomalies qui compromettent devant n’importe quelle autorité la sincérité de ladite liste et la crédibilité de la démarche. Les initiateurs, loin d’avoir le nombre requis, ont dû recourir à toute sorte de tripatouillages notamment au faux en écriture, dans le seul et unique but de présenter à tout prix un nombre de signataires équivalant au chiffre des 2/3 des membres du Bureau Exécutif National. « Certains camarades ont découvert avec stupéfaction que leur nom figure sur la liste des signataires alors qu’ils n’ont ni signé ni ordonné à qui que ce soit de signer en leur nom. Comment expliquer également que des personnes non-membres du BEN soient signataires d’un tel document ? Doit-on raisonnablement admettre que des personnes non-membres du BEN décident en son nom ? » S’interroge le premier vice président du parti. Selon Salikou Sanogo, du point de vue éthique, comment peut-on aussi présenter la signature de camarades décédés à de telles fins ? « Notre regrettée Mme Haoua Coulibaly, décédée avant la conférence nationale qui a vu naitre cette mascarade mérite mieux que l’usurpation de sa signature pour demander un congrès extraordinaire. De loin, le constat qui est à l’antipode de toutes les valeurs et de tous les principes que nous prônons à l’URD est l’attitude de certains camarades du BEN qui, profitant d’erreurs matérielles sur la liste des membres du BEN (leurs noms ayant été doublement transcrits sur la liste), ont signé deux fois et se sont comptés chacun doublement sur la liste déposée. Comment peut-on se prévaloir de telles fourberies pour décider de l’avenir de l’URD ? »
Pour Salikou Sanogo, Il est important de préciser que cette initiative d’organiser un congrès extraordinaire sur convocation de la 3è vice-présidente n’est que le couronnement d’un travail fractionnel entrepris depuis des mois pour saper l’unité et la cohésion au sein du parti.
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