La Banque mondiale accroît son financement en faveur de la sécurité alimentaire de 315 millions de dollars supplémentaires pour le Tchad, le Ghana et la Sierra Leone
© Banque mondiale / Dasan Bobo
WASHINGTON, le 29 juillet 2022 – Quelque 2 millions de personnes supplémentaires bénéficieront de la deuxième phase du Programme de résilience des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest (FSRP-2) approuvée aujourd’hui. Doté d’un financement total de 315 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA)*, le FSRP-2 aidera le Tchad, le Ghana et la Sierra Leone le Tchad, le Ghana et la Sierra Leone à mieux prévenir l’insécurité alimentaire et à améliorer la résilience de leurs systèmes alimentaires. Cette initiative intervient alors que près de 38,3 millions de personnes pourraient se trouver en situation de crise alimentaire en Afrique de l’Ouest.
Dans les zones cibles des trois pays, le FSRP-2 réduira de 25 % le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire. Plus de 400 000 acteurs du secteur alimentaire pourront avoir accès à des services de conseil en hydro et agrométéorologie, tandis que près de 500 000 producteurs devraient adopter des technologies agricoles climato-intelligentes. En outre, environ 12 000 hectares de terres bénéficieront de pratiques de gestion intégrée des paysages, et le commerce intrarégional augmentera de 30 % dans les filières agricoles sélectionnées.
« Des chocs multiples, provoqués par le changement climatique et la dégradation de l’environnement, les faiblesses des marchés alimentaires, les conflits, les répercussions de la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine ont encore aggravé l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, explique Massandjé Toure-Litse, commissaire aux affaires économiques et à l’agriculture de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le FSRP-2 élargit la coopération dans la région de la CEDEAO pour assurer la sécurité alimentaire, aujourd’hui et à l’avenir. »
Plus précisément, le nouveau financement contribuera à : i) gagner en efficacité dans la prévention et la gestion des crises agricoles et alimentaires et à renforcer les capacités d’adaptation à la variabilité et à l’évolution du climat ; ii) renforcer la capacité d’adaptation de la base de production du système alimentaire et sa viabilité ; iii) soutenir l’intégration du marché alimentaire régional en reliant les pays bénéficiaires, en consolidant leurs systèmes de réserves alimentaires et en renforçant la création de chaînes de valeur régionales stratégiques.
« Faciliter le commerce des produits et des intrants agricoles à l’intérieur et au-delà des frontières nationales en Afrique de l’Ouest constituera un élément essentiel pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans la région », souligne Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.
« L’approbation du FSRP-2 et l’intégration du Tchad, du Ghana et de la Sierra Leone amplifient non seulement l’impact des activités nationales, mais aussi les retombées positives ciblées des activités régionales, explique Boutheina Guermazi, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale. Nous sommes impatients de voir ce programme innovant s’étendre dans toute l’Afrique de l’Ouest. »
Le FSRP-2 porte à 645 millions de dollars le montant total du financement alloué par l’IDA à ce programme multi phase (après les 570 millions de dollars initialement approuvés en novembre 2021). Lancée en juin 2022, la première phase du programme (FSRP-1, 330 millions de dollars, approuvé en novembre 2021) réunissait quatre pays — Burkina Faso, Mali, Niger et Togo — et trois organisations régionales — la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) — pour mettre en œuvre un vaste programme visant à accroître la productivité agricole, à promouvoir les chaînes de valeur et les échanges intrarégionaux, et à renforcer les capacités régionales de gestion des risques agricoles. Le FSRP-1 et le FSRP-2 devraient bénéficier directement à 4,35 millions de personnes (y compris les agriculteurs) à travers l’Afrique de l’Ouest, l’accent étant mis sur les femmes et les jeunes.
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