La Chine « accueille favorablement » l’intérêt exprimé par l’Algérie pour une adhésion au groupe des BRICS
(Agence Ecofin) – Le président algérien avait annoncé, fin juillet, que son pays était intéressé par une adhésion aux BRICS pour « renforcer son positionnement non-aligné » et se mettre « à l’abri des tiraillements entre deux pôles ».
La Chine « accueille favorablement » l’intérêt exprimé par l’Algérie pour une adhésion au groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), a rapporté l’agence de presse chinoise Xinhua, dimanche 25 septembre, citant le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
« La Chine soutient l’Algérie qui assure actuellement la présidence tournante de la Ligue arabe et accueille favorablement sa volonté d’adhésion à la famille des BRICS », a déclaré Wang Yi à Xinhua, à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le chef de la diplomatie chinoise a également indiqué que Pékin appréciait le soutien apporté par Alger à l’Initiative pour le développement mondial (IDM), proposée par le président chinois Xi Jinping en septembre 2021, tout en notant que l’Algérie est « un grand pays en développement et un représentant des économies émergentes ».
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune avait déclaré, fin juillet dernier, que son pays était intéressé par une adhésion aux BRICS.
« Cela est envisageable, mais n’anticipons pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura de bonnes nouvelles. […] l’Algérie s’intéresse aux BRICS, en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique », avait-il fait savoir.
Le dirigeant algérien a également précisé que cela « mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre deux pôles ».
Le ministère chinois des Affaires étrangères avait annoncé, début mai dernier, le début d’un processus d’élargissement du groupe de pays, connu sous l’appellation des BRICS.
Dans ce cadre, des ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays en développement, dont les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Egypte, le Kazakhstan, l’Indonésie, l’Argentine, le Nigeria, le Sénégal et la Thaïlande, avaient participé, le 23 mai, à une conférence virtuelle baptisée « BRICS Plus », et présentée par Pékin comme « une nouvelle phase du processus de l’élargissement des BRICS ».
Fin juin dernier, l’Argentine et l’Iran ont officiellement déposé des demandes d’adhésion à la coalition regroupant cinq pays émergents.
Aujourd’hui, le groupe des BRICS représente 42% de la population de la planète (3,2 milliards de personnes) et environ 25 % du produit intérieur brut (PIB) mondial.
Le groupe, qui a créé en 2014 sa propre banque de développement pour tenter de bousculer l’architecture financière mondiale dessinée par les accords de Bretton Woods, s’efforce de jouer un rôle prépondérant dans la gouvernance mondiale.