Le nouveau DG de l’EDM-SA, Koureissi Konaré propose sa recette face à la crise énergétique au Mali

La recette du nouveau DG d’EDM-SA, Koureichi Konaré
La société Energie du Mali (EDM-SA) a organisé le premier Salon des Investisseurs pour l’Energie au Mali (SIEMA 2023), sous le thème : « investir pour améliorer le Mix énergétique ». Présidée par le ministre d’Etat, chargé de l’Administration Territoriale et de la décentralisation, porte-parole du gouvernement, représentant le président de la transition, la cérémonie d’ouverture a regroupé les ministres des Mines de l’Energie et de l’Eau et de son homologue de l’Economie et des finances ainsi que des partenaires et des investisseurs venus de plusieurs pays.
Dans son intervention, le DG d’EDM-SA a justifié l’organisation de ce salon dont il est le principal initiateur, avant d’énumérer les objectifs attendus. Le SIEMA vise à trouver des solutions aux difficultés diverses auxquelles la société EDM-SA est aujourd’hui confrontée. Surtout quand on sait que les enjeux du développement économique national liés à la problématique de l’électricité au Mali sont énormes.
Pour faire face aux défis du secteur énergétique au Mali, il urge pour les responsables de s’engager vers de nouvelles dynamiques d’investissement dans le sous-secteur de l’électricité. Cela permettra de réduire la part de la production thermique qui impacte négativement la résilience financière d’EDM et sa capacité à satisfaire une demande toujours croissante.
Pour Koureichi Konaré, la solution à crise énergétique au Mali, passera par un changement du Mix énergétique. Il s’agira pour ce faire, « d’accorder une part plus importante aux énergies renouvelables, à savoir l’hydroélectricité et le solaire ».
Aux dires du patron d’EDM SA, l’Etat et les acteurs du secteur, ont déjà élaboré un vaste plan d’investissement pour l’exploitation des gisements d’énergies renouvelables disponibles sur le territoire national, et pour la construction de lignes de transport et de distribution d’électricité. Cela, afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles et d’étendre la desserte à l’ensemble des couches sociales du pays. Ledit plan d’investissement pour la période 2022-2026 a été approuvé le 30 mars 2022 par le Conseil des ministres. Aujourd’hui, la société EDM SA est à la recherche de l’agent nécessaire pour la réalisation de ses gigantesques projets. Le coût de mise en œuvre de plan d’investissement s’élève à plus de 580 milliards FCFA. L’organisation du SIEMA fait partie des stratégies de mobilisation ces ressources financières.
« Les attentes sont certes grandes, à la lumière des enjeux, que nous venons d’exposer succinctement, mais ne sont pas hors de portée. Nous avons cependant bon espoir que grâce à l’appui de nos plus hautes autorités et aux bonnes dispositions de nos partenaires pour s’engager dans un projet respectueux de la nouvelle économie internationale, nous ne doutons point que le Siema sera couronné de succès et permettra de mobiliser auprès des investisseurs présents 580 milliards de FCFA nécessaires pour la réalisation des projets », a souligné monsieur Konaré.
La mobilisation de ces ressources financières, permettra à EDM-SA de réaliser, non seulement, ses projets prioritaires dans les domaines de la production, du transport et de la distribution. Mais aussi et surtout, de sortir de la dépendance aux énergies fossiles, polluantes et onéreuses.
A noter que la revalorisation de la politique de production grâce à l’amélioration du Mix énergétique, fera passer la production solaire, en seulement quatre (4) années, de 3% du mix en 2022 à plus de 22% en 2026. Ce que constituera une véritable « révolution du Mix Energétique », et qui aura comme impact une importante diminution de la part de la production thermique.
Exprimant sa joie pour l’organisation du SIEMA, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Colonel Abdoulaye Maïga a indiqué que le gouvernement a consenti, ces dernières années, beaucoup d’efforts pour accroitre l’accès des populations à l’électricité. Ainsi, le taux d’accès à l’électricité est passé de 14% en 2004 à environ 54% à 2021. Mais il existe des disparités entre les milieux urbains et les zones rurales qui souffrent d’un accès très limité à l’électricité d’environ 25% en 2021.
Avec un tel taux, le Mali risque de ne pas atteindre l’Objectif de Développement Durable N°7 (0DD 7), qui exige « l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable » d’ici 2030.
Pour le Directeur Général d’EDM-SA, les défis auxquels le sous-secteur de l’Energie est confronté sont certes énormes, mais pas impossibles à relever. Ingénieur en informatique de son état, Koureichi Konaré n’est plus à présenter dans l’univers énergétique au Mali pour avoir porté et réalisé des projets d’innovation d’envergure à l’Energie du Mali où, il a déjà occupé des postes de responsabilité avant d’être nommé Directeur général. La conception des services en ligne à l’Energie du Mali, notamment l’achat électronique de crédit est à son actif.
Aboubacar Berthé

Source: le Serment du Mali