Le mercredi 29 mars 2023, le chroniqueur Youssouf Mohamed Ali BATHILY alias Ras-Bath, porte-parole du CDR, placé sous mandat de dépôt depuis le 13 mars pour simulation d’infraction, a été présenté à nouveau au procureur de la République près le tribunal de la commune 4 de Bamako, Idrissa Hamidou TOURE. Ce dernier (Procureur) lui a signifié deux nouveaux chefs d’accusation. Outre la simulation d’infraction, Ras Bath est désormais inculpé pour Association de malfaiteurs contre autrui de 2023 jusqu’à 10 ans en arrière et pour offense au chef de l’Etat de 2023 jusqu’à 10 ans en arrière. Une requalification qui fait couler beaucoup d’encre et de salives.
Placé sous mandat de dépôt depuis le 13 mars pour simulation d’infraction, le chroniqueur Ras-Bath a vu les charges retenues contre lui ‘’montées en puissance ‘’. Le procureur de la commune 4 à qui il a été présenté, le 29 mars, lui a informé de nouveaux chefs d’accusation à son encontre dont association des malfaiteurs et offense au chef de l’Etat, de 2023 jusqu’à 10 ans en arrière. Cette situation irrite les fans du chroniqueur et son avocat son avocat, Me Kassoum TAPO.
En plus de l’accusation initiale, le chroniqueur est accusé aussi d’association de malfaiteurs et offense au chef de l’État.
Selon Me TAPO, l’avocat de Ras bath cette requalification des faits prouve à suffisance que son client a été arrêté sans preuves, sans charges réelles à lui reprochées. Il indique que le juges n’ont pu accéder au dossier pour s’enquérir des nouveaux chefs d’accusation contre son client.
« A ce stade des choses, je me demande si c’est le même fait qui a été requalifié ou de nouvelles accusations que le procureur reproche à Ras Bath. C’est étonnant qu’une personne poursuivie en citation directe, deux semaines après, que le juge d’instruction soit saisi pour d’autres choses. On ne comprend pas », fulmine Me TAPO.
Pour l’avocat, la première charge relative à la simulation d’infraction punie par le Code pénal en son article 190 d’un « emprisonnement d’un mois à trois ans et d’une amende de 20.000 à 100.000 FCFA » ne pouvait prospérer.
Parce que, explique-t-il, son client n’avait pas inventé une infraction contre les autorités conformément à la disposition relative à la simulation d’infraction. Celle-ci est définie dans le Code pénal en ces termes : « Celui qui dénoncera aux autorités publiques une infraction qu’il sait n’avoir pas existé ou qui fabriquera une fausse preuve relative à une infraction réelle ou imaginaire ».
« Le constat de simulation d’infraction ne tient pas, parce que la déclaration de Ras Bath a été tenue dans lors d’une tribune politique. Cette accusation est tirée par les cheveux », a affirmé Me TAPO. Donc, il fallait des nouvelles charges contre Ras Bath pour jouer sur la demande de liberté provisoire.
En entendant que cette affaire soit tirée au clair, les membres du CDR et les fans du chroniqueur crient, partout, sur la toile, à la violation de la liberté d’expression au Mali.
Rappelons que c’est la troisième fois que Ras Bath est arrêté et emprisonné pour ses émissions et ses déclarations qui ne font pas cadeau au régime en place.
Par Berthé et Ouattara/ Serment du Mali