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ÉDITORIAL HORS SERIE: le brave lâche galonné « du tic au tac » 

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Notre éditorial du 03 avril (Le National n° 519 du 03 avril 2023) a donné l’occasion à un énergumène de se glisser dans la peau d’une fantomatique jeunesse Adema pour m’attaquer par une de ses risibles perfidies. Son torchon, comme d’habitude mal écrit et sans argument a été mis comme un tract sur une certaine page. Les confrères, hommes politiques et hauts acteurs de notre société qui l’ont vu, m’ont vite témoigné leur soutien et m’ont encourgé de continuer à faire face à la racaille camouflée dans l’Adéma-Pasj, parti politique de toutes les forfaitures et de tous les désespoirs.
Le tract du brave lâche, illogique et sans consistance, a tranché avec la bonne manière et la bonne éducation. Si tant est qu’il venait d’une jeunesse Adema-Pasj, même hypothétique, il aurait dû me parvenir, ou en tout cas au journal Le National, sous forme de droit de réponse. Mais la méthode est sciemment choisie et nul n’en a été dupe. J’ai donc choisi la voie d’un éditorial (hors série) pour donner une petite réplique qui ne sera certainement pas la dernière.
L’honnêteté voudrait d’abord que l’on réfute avec des preuves, pas avec des injures et des insinuations malveillantes et indignes, ce que j’ai dénoncé dans l’éditorial du 03 avril 2023. Oui ou non, l’Adéma-Pasj, pour la énième fois, procédait à un retournement de veste spectaculaire, cette fois-ci sur le projet de la nouvelle constitution ? Malheureusement pour le brave lâche du « tic au tac », toutes les personnes honnêtes ont accordé foi à la démonstration que j’ai faite.Voilà un parti politique qui siège au CNT et dont des cadres occupent d’importants postes dans l’administration, mais qui se positionne en principal opposant de la transition, en demandant, le 20 novembre 2022, au Président de cette même transition ,de renoncer à la rédaction d’une nouvelle constitution à la genèse de laquelle il a pourtant participé en prenant part aux Assises Nationales de la Refondation (ANR). Et voilà le même parti qui, le 1er avril 2023, quatre mois aprés, comme en balançant dans nos assiettes le bon poisson d’avril, se fend d’une communication pour dire, après de tartuffes  »malgré, malgré », qu’il soutient le même projet de nouvelle constitution, qu’il entend même vulgariser auprès de ses militants de l’intérieur et de la diaspora. Mais non ! Cette pirouette est intervenue, soyons attentifs à l’actualité, seulement neuf jours après la remise à Monsieur le Président de la Transition du rapport de l’audit minier tant redouté depuis qu’il a été commandé par les autorités pour de bonnes raisons. Le changement de veste de l’Adema-Pasj est intervenu, signalons-le pour les inattentifs, sans aucune consultation de ses bases, ni jeunesse, ni femmes, seulement à travers une réunion, secrète sans doute, de barrons effrayés qui ont été durant 30 ans de grands spéculateurs de permis miniers, et dont certains sont en train de s’en débarrasser en essayant de les brader depuis le 23 mars 2023, date de la remise du rapport de l’audit minier à Monsieur le Président de la Transition. Parmi les messages de soutien que j’ai reçus, je citerai celui-là émanant d’un haut cadre au fait de l’affaire : « Mon cher Diallo, j’ignore comment tu as eu la perspicacité de comprendre les dessous de l’affaire, mais tu as appuyé là où ça fait exactement mal. Tu aurais pu ajouter que ces gens de l’Adéma ne savent plus sur quels pieds danser, ils ont déjà perdu le soutien de leur Macron et ils veulent empêcher le nettoyage ici. Raison de plus de nous aider en persistant. Il faut bien que quelqu’un déculotte enfin ce parti renégat et sa clique de délinquants. Tu sais, l’un d’eux a récemment transféré 800 millions à son fils à Dakar. Nous, nous ferons notre boulot, en espérant que le Président Assimi et son Premier ministre, le gouvernement et le peuple feront le leur. Big up… »
Lorsque j’écris que l’Adéma-Pasj, c’est la délinquance, l’ignominie et la honte, qu’il y ait cinq ou dix qui échappent à ce fléau, cela dément-il mon propos ? J’ai cité, en plus des spéculations sur les permis miniers, les délits d’initiés sur Ikatel et Sogetel qui font aujourd’hui que les sociétés Orange et Malitel n’appartiennent pas au Mali et j’ai cité des coupables. Fallait-il m’opposer des arguments ou des injures ? Toutes ces affaires scabreuses se passent au tournant de l’année 2000, quand on a commencé à préparer le retour d’ATT au pouvoir. Dans ces manoeuvres-là, le Président Alpha Oumar Konaré a eu à mettre en prison son propre oncle, Mady Diallo. Cette ignominie se couple à deux actes majeurs. Le premier est que l’on entraînait des cadres dans des maisons de passe pour les filmer dans des positions qui ne leur laissaient aucune chance de résister à des pressions et à des manipulations. Le deuxième est que tous ceux qui ont géré ont été mis en prison au nom d’une lutte contre la corruption qui n’en était pas une.
Je me souviens d’un fait que je qualifierai de divers dont je ris toujours. C’était en mars 2000 (si je ne me trompe, mais les archives parleront), j’étais au journal Le Républicain. Et c’était le début de la déstabilisation d’IBK pour amener ATT au pouvoir. Le nommé Cheick Mamoutou Thiam, qui a passé 17 ans en Guinée sans puiser rien de bon chez le Président Ahmed Sékou Touré, ni chez Amilcar Cabral, qui demeure le plus anonyme de ses contemporains comme PPR, est venu glisser un papier mal écrit, genre du « tic au tac », contre le Premier ministre. Le rédacteur en chef m’a demandé de mettre le papier en forme, ce que je fis. Ensuite, j’ai prié mon redacteur en chef de m’autoriser à rédiger une réplique à ce truc qui a tout l’air d’un tract qu’on publie dans un journal, ce qui me fut accordé. Depuis, le bonhomme, qui avance en âge mais qui ne grandit pas, ne râte pas d’occasion contre moi. Je voudrais lui rappeler qu’il est le prototype même de la pièce qui incarne la pourriture de l’Adema-Pasj. En effet, au nom du mouvement démocratique, on lui a aménagé un poste au centre secondaire de Bozola. Là, il s’est mis à fabriquer de faux actes de naissances pour les ressortissants d’un pays d’Afrique centrale, dont un candidat à la présidentielle de ce pays. Imaginons les ramifications sur les passeports maliens entre les mains d’étrangers. Épinglé par la police malienne, Cheick Mamoutou Thiam s’en est sorti sur intervention des barrons de l’Adema-Pasj, au motif qu’il ne faut pas humilier un acteur du mouvement démocratique. Comme on le pressent, à visage découvert, j’invite Cheick Mamoutou Thiam à porter plainte.
Faut-il rappeler qu’en 2007, lorsqu’il était question du renouvellement du mandat d’ATT, le Président de l’Adema-Pasj, Pr. Dioncounda Traoré, a lancé les mots terribles suivants : « Si nous (l’Adema) ne soutenons pas la candidature d’ATT, nous aurons sur le dos la Sécurité d’État et le Contrôle général de l’État’ ?
Je voudrais terminer par la jeunesse que je plains beaucoup de se laisser casser du sucre sur le dos. S’agit-l de l’Adema pasj ou les élucubrations d’un parti tourmenté ? Je ne’étalerai pas trop sur les inepties qu’une certaine »jeunesse Adema » vient de débiter sur mon compte. C’est la réaction contraire qui m’eut étonné et me prouve à souhait que j’ai appuyé justement là où ça fait mal. Mais, au demeurant et toutes proportions gardées, parlons un peu à la « Jeunesse Adema-Pasj ».
Où était cette jeunesse lorsque l’Adema, sorti victorieux des élections générales de 1992 et incarnant l’espoir d’un Mali résolument engagé dans la démocratie, a plutôt plongé pendant dix ans le pays dans le désordre et le recul des libertés si chèrement acquises ? Où était la « jeunesse Adema » quand ses leaders embastillaient les opposants politiques pour des broutilles, faisaient enlever et torturer les journalistes pour leurs opinions et que la sécurité d’État mettaient au pas toute voix dissonante par le chantage et la déloyauté ?
Où était la « jeunesse Adema » quand des fonctionnaires milliardaires ont pilulé sous le magistère de ce parti en détournant à tour de bras les deniers publics sans vergogne ? L’on se souvient qu’à cette époque, des dirigeants de sociétés et entreprises d’État ont été coffrés quelques jours seulement après avoir pompeusement reçu des Ciwara d’excellence censés récompenser leurs soi-disantes performances managuériales .
Où était la « Jeunesse Adema-Pasj » lorsque sous le magistère du parti, des Armes stratégiques de l’Armée malienne ont été consumées dans des autodafés et détruits sans raison pendant que nous faisions face à une rébellion de plus en plus déterminée? Non, l’Adema n’a pas acheté une seule arme dix ans durant, mais ce parti a clochardisé nos vaillants soldats et mis à terre notre outil de défense. Toutes les déconvenues de notre armée découle de là.
Où était cette soi-disant  » Jeunesse Adema-Pasj » quand ses dirigeants détruisaient les fondements de notre école dans le seul but de plaire aux institutions de Betton Woods ? Lorsqu’ils mettaient la justice aux ordres ? Lorsque tous les secteurs de l’État étaient envahis par les médiocres au détriment des valeurs sûres et lorsque notre système de santé était totalement déstructuré ? Le Mali en souffre encore aujourd’hui.
Et puisque le crime parfait n’existe pas, où était la « jeunesse Adema » quand au bout de dix ans de gestion calamiteuse du pouvoir, le parti s’est purement et simplement sabordé pour faire émerger un candidat indépendant ?
Nous mettons en garde les plumitifs de l’Adema, qui ont choisi la couardise et la lâcheté pour répondre à des opinions exprimées à visage découvert. Amadou Nfa Diallo a de l’expérience, a vécu et ne reculera jamais dans la défense des intérêts vitaux du Mali. C’est une promesse.
Amadou N’Fa Diallo
Samedi, 15 avril 2023

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