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Inspecteur Général Lazare TARPAGA, Commandant de UNPOL à Gao :« L’objectif de nos patrouilles est de dissuader ceux qui ont des mauvaises intentions… »

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En visite dans la région de GAO, une équipe de journalistes a rencontré le commandant régional de la Police des Nations Unies (UNPOL), l’Inspecteur Général, Lazaré TARPAGA. Cet officier Burkinabè, a donné des précisions de taille sur la situation sécuritaire de la région, sur les missions de la Minusma et l’objectif de ses patrouilles.   Face à la gravité de la situation sécuritaire de la région de Gao, l’UNPOL, dit-il, appuie ses partenaires de la Police, de la gendarmerie, de la protection civile et de la garde nationale dans les villes de Gao, d’Ansongo et de Ménaka.  

De ses explications, il ressort que compte tenu de la recrudescence des attaques terroristes à l’intérieur de la région, les gens fuient pour venir dans la ville de Gao à la recherche d’une meilleure sécurité. Malheureusement, a-t-il fait savoir, il y a certains bandits armés qui sont audacieux et qui viennent les rejoindre dans la ville.

« Il y a des attaques qui sont faites au niveau des kiosques Orange-Money en plein jour. Parfois, on a le sentiment qu’il y a des complicités à l’intérieur de la ville. Car le délinquant n’arrive pas souvent par un fait de hasard.  Ce que je conseille aux visiteurs, quand vous arrivez à Gao et qu’on vous dit de ne pas sortir à partir de 22 heures, voire 23 heures, il faut suivre ces consignes. La ville n’est pas tout à fait sûre en tant que telle », affirme l’officier TARPAGA.

Malgré le risque élevé d’insécurité, ‘’il y a quand même des gens qui y vivent et qui sont heureux’’, a-t-il ajouté.

 

Pour tenter d’apaiser la situation, l’UNPOL, selon son commandant, fait des patrouilles, que ce soit de jour comme de nuit, dans la ville, en collaboration avec les FAMa.

« Nous patrouillons ensemble pour que les gens nous voient ensemble.

Nous nous arrangeons pour occuper l’espace au même moment en confiant des secteurs différents aux différentes unités », a-t-il expliqué.

En plus de l’intérieur, l’UNPOL veille aussi sur les sites des déplacés internes qui sont situés dans les environs de la ville. Pour sécuriser ces déplacés internes, UNPOL travaille plus avec les éléments de la force de la MINUSMA en organisant des patrouilles alternatives.

« Au cours de la journée, vous avez l’impression qu’il y a une patrouille qui passe à chaque heure au niveau des camps des déplacés. Cela permet de dissuader les gens qui ont des mauvaises intentions. Et c’est ça l’objectif de nos patrouilles », a déclaré l’Inspecteur Général Lazaré TARPAGA.

Selon lui, ces patrouilles sont organisées en fonction des déclarations d’incidents qui sont enregistrés au niveau de la ville.

« Quand il y a des incidents, de façon générale, nous avons des informations sur les réseaux sociaux. Aussi, nous tenons compte des informations recueillies auprès de nos partenaires, car les gens vont souvent porter plainte à la gendarmerie et à la police. Dans ce cas, ils indiquent l’endroit où l’incident a eu lieu. Donc, c’est en fonction de l’endroit et de l’heure de ces incidents que nous essayons d’organiser nos patrouilles », a fait savoir le patron de la police de la MINUSMA à Gao.

« Quand on nous appelle, la première des choses que nous faisons, c’est d’appeler directement nos partenaires pour les faire part du cas signalé. Et si nous avons une patrouille dans les environs, nous la dirigeons vers le lieu indiqué », a-t-il poursuivi.

Pour ce qui concerne les cas d’enlèvements fréquents dans la ville, l’officier de la MINUSMA a expliqué que ces problèmes sont gérés à d’autres niveaux.

S’agissant des rapports entre UNPOL et les populations, l’Inspecteur Général Lazaré TARPAGA, dira que le principe de la police de proximité qui est appliqué par l’UNPOL.  « Au cours de ses sorties, la mission UNPOL peut s’arrêter quelque part pour causer avec les populations. C’est simple, voire banal, mais parfois cela contribue à rétablir la confiance entre les populations et les forces de sécurité ».

Pour faire face aux nombreux défis auxquels la région de Gao fait face, l’Inspecteur Général Lazaré TARPAGA, commandant de UNPOL- Gao, appelle à la vigilance et demande aux populations de signaler tous les cas suspects pour que l’UNPOL et ses partenaires (Police et gendarmerie malienne) puissent anticiper.

Notre interlocuteur reconnait que la collaboration entre UNPOL et les populations n’est pas sans conséquences. Mais cette collaboration, selon lui, est nécessaire, voire indispensable pour éviter des situations pires ou irréparables. A Ménaka, a-t-il rappelé, à titre d’exemple, les gens ont vu le véhicule qui a enlevé le représentant de l’OMS trois jours avant l’incident, mais personne ne l’avait signalé.

« Nous nous sommes rendu compte que les gens s’attaquent aux populations qui ont bien voulu échanger avec nous après notre passage. Car ce qui nous voient ne sont pas tous de bonne foi. Nous nous rendons compte que notre action qui vise la proximité avec des populations peut être, parfois, source d’ennui pour ces dernières, tout simplement parce que notre mission n’est pas encore comprise par toute le monde », a conclu l’Inspecteur General TARPAGA.

Par Abdoulaye OUATTARA, envoyé spécial

source: le Serment du Mali

 

 

 

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