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Les défis majeurs identifiés par MODELE-Mali dans l’organisation du référendum du 18 juin

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Les responsables de la Mission d’observation des élections au Mali (MODELE Mali) ont animé, ce mardi 9 mai 2023, une conférence de presse consacrée à l’état des préparatifs sur le terrain du référendum Constitutionnel annoncé pour le 18 juin prochain. Au cours de cette rencontre avec les hommes de média, à Maeva Palace, le Chef de mission de la MODELE-Mali, le Dr Ibrahima SANGHO, a fait savoir que l’installation des coordinations de l’AIGE n’était effective dans aucune des localités observées. À cela s’ajoute, dit-il, la question de l’installation, du siège des coordinations et de la formation des membres qui apparaissent comme les prochains défis à relever avant le Référendum du 18 juin 2023, sans oublier l’accès à la carte biométrique.

Dans son exposé liminaire, le Dr Ibrahima SANGHO a fait savoir que son organisation avait déployé ses 75 observateurs à long terme pour suivre les étapes préparatoires du Référendum constitutionnel, dont la nouvelle date, suite au report du scrutin qui vient d’être fixé au 18 juin 2023.
Le présent rapport, issu de cette observation des activités du 1er au 30 avril 2023 est bâti autour de la synthèse générale, des remarques spécifiques et des recommandations, a-t-il précisé.
Avec le Référendum dont les scrutins sont prévus les 11 et 18 juin 2023, environ 8 millions d’électeurs doivent disposer de leurs cartes nationales d’identité biométrique sécurisées pour voter.
«Ceci constitue un défi énorme pour les autorités de la transition», a souligné le Dr SANGHO.
Sur le plan politique, la MODELE-Mali a constaté que les acteurs ne mènent pas assez d’activités de sensibilisation et d’éducation de leurs militants en vue des élections à venir.
Dans le district de Bamako et les régions de Sikasso et Tombouctou, a-t-il fait savoir, le projet de Constitution a fait l’objet de vulgarisation à travers des conférences-débats dans plusieurs écoles par le biais des académies d’enseignement.
La MODELE constate que dans l’ensemble, des leaders religieux et les légitimités traditionnelles sont d’accord avec le Projet de Constitution même si, au départ, il y avait des divergences de vues liées surtout à la partie relative à la laïcité.
Sur le plan sécuritaire, malgré une amélioration de la situation générale, la MODELE souligne que certaines régions sont confrontées à des poches d’insécurité et à la présence des groupes armés terroristes.
Des propos du Chef de mission, il ressort que l’installation des coordinations de l’AIGE n’est effective dans aucune des localités observées.
Selon lui, les lenteurs observées dans le processus de mise en place sont toujours liées aux désaccords entre l’administration, les partis politiques et la société civile en raison des modalités de désignation des membres.
Dans les régions de Kayes, Mopti et Gao ainsi que le district de Bamako, les membres des coordinations de l’AIGE ont été désignés, mais pas encore installés.
Dans la région de Koulikoro, dans l’ensemble des localités observées, les coordinations de l’AIGE sont partiellement désignées. Les coordinations de l’AIGE des localités de Kati, Banamba, Dioïla, Kangaba et la commune de Koulikoro n’ont toujours pas été désignées. Dans les localités de Kolokani et Nara, les coordinations de l’AIGE sont toujours au stade de désignation partielle.
Dans la région de Tombouctou, les partis politiques et la société civile ont désigné leurs représentants au sein des coordinations locales. Le processus de désignation des membres de l’administration et les discussions autour de l’installation des coordinations sont en cours.
Dans la région de Kidal, les membres des coordinations locales de l’AIGE n’ont pas été désignés. Certains membres ont été choisis, mais les contestations empêchent l’effectivité des listes.
Alors que la loi prévoit que la carte nationale d’identité biométrique sécurisée tient lieu de carte d’électeur, le Dr SANGH0 trouve que «le gouvernement doit mettre les bouchées doubles afin de produire les cartes, multiplier les équipes fixes et mobiles d’actualisation des données et de distribution pour que tous les électeurs aient leur carte biométrique avant le jour du scrutin».
Car, a-t-il fait savoir, ces cartes ne seront pas disponibles dans les bureaux de vote.
En vue de réussir le Référendum constitutionnel, respecter les délais de fin de transition et aboutir à des élections libres, transparentes et équitables, la MODELE-Mali formule plusieurs recommandations aux structures en charge de l’organisation ainsi que les acteurs du processus électoral.
Ainsi, l’État est invité à procéder à la sécurisation renforcée des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national ; au renforcement du dialogue politique afin d’inclure toutes les forces vives pour une transition inclusive, apaisée et réussie, etc.
Dans la même veine, l’AIGE est invitée à mettre en place dans les meilleurs délais le processus d’accréditation des observateurs tel que prévu à l’article 39 de la loi électorale.
Elle est aussi invitée à accélérer le processus d’installation et d’opérationnalisation de ses coordinations dans les régions, cercles, communes, ambassades et consulats, conformément aux articles 22, 23 et 24 (nouveau) de la loi électorale en vigueur.
La supervision des opérations d’impression et de remise des cartes nationales d’identité biométrique sécurisées devant servir de cartes d’électeurs ; la publication d’un calendrier électoral réaliste pour le retour à l’ordre constitutionnel est au nombre des recommandations adressées à l’AIGE.
De leurs côtés, les partis politiques et les organisations de la société civile doivent mettre en œuvre une stratégie d’éducation civique afin d’informer et de mobiliser les citoyens autour du référendum constitutionnel.
Enfin, les partenaires bi et multilatéraux du Mali sont invités à un accompagnement fort et direct de l’ensemble des acteurs qui œuvrent pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Par Abdoulaye OUATTARA/danayamedia

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