Dans le cadre de sa lutte contre les stupéfiants, l’Office central des stupéfiants du Mali (OCS) a procédé, ce lundi 26 juin 2023, à la destruction par incinération de plusieurs tonnes drogues et autres produits prohibés à Dio-Gare (Kati). Ces produits dont la valeur marchande est estimée à plus de 2,8 milliards est composé de 575 kg de cocaïne ; 256,73 kg Chanvre Indien Ordinaire ; 47 boulettes de Cocaïne ; 18 000 comprimés de Tramadol ; 570 g patte de dérivé de Cocaïne ; 4 000 comprimés de Diazépam ; 227g d’Héroïne ; 30 cristaux d’amphétamine ; 295 g Haschich ; 332 appareils Chicha et accessoires ; 983 kg Skunk ; 54 kg 398 g Kusch; 2.354 g de Crack ; 983 kg de produits pharmaceutiques contrefaits.
Selon les responsables de l’OCS, l’opération destruction découle de l’application de l’article 136 de la loi 01-078 du 18 juillet 2001 modifiée portant sur le contrôle des drogues et précurseurs, qui prévoient que la destruction des produits se fait en présence des représentants de l’autorité judiciaire et les membres de la commission de destruction.
C’est la raison pour laquelle, la présente opération d’incinération s’est déroulée sous la direction du parquet spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic illicite de drogue et la criminalité organisée ; en présence du directeur de l’OCS ; du maire de la commune de Dio-Gare ; du représentant de l’ONUDC ; et des organisations de la société civile.
Après les mots de bienvenue, du maire Dio-gare, Daouda KANE ; le représentant de l’ONUDC, Antoine Sougnabe MISSET, a pris la parole pour saluer et félicité l’OCS pour cette prouesse.
Selon lui, de nombreuses personnes qui consomment des drogues sont confrontées à la stigmatisation et à la discrimination.
Ce qui, dit-il, peut nuire davantage à leur santé physique et mentale et les empêcher d’accéder à l’aide dont elles ont besoin.
L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) reconnaît l’importance d’adopter une approche des politiques sur les drogues centrées sur les personnes, en mettant l’accent sur les droits de l’homme, la compassion et les pratiques fondées sur des données probantes.
D’où son slogan «Les personnes d’abord : mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination, renforcer la prévention».
Raison pour laquelle, a fait savoir M. MISSET, la campagne 2023 de son organisation vise à lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes qui consomment des drogues en promouvant un langage et des attitudes respectueux et sans jugement.
Cette année, la Journée mondiale de la drogue est un appel à sensibiliser le grand public à l’impact négatif de la stigmatisation et de la discrimination sur les personnes qui consomment des drogues et leurs familles.
Elle ambitionne également de sensibiliser les consommateurs de drogues aux épidémies de Sida et d’Hépatite et élargir et renforcer les programmes de prévention du VIH et de l’hépatite, etc.
Dans son propos, le Directeur de l’OCS, le Col-Major Fouseyni KEÏTA, a rappelé que cette activité s’inscrit dans le cadre de la célébration de la du 26 juin, Journée Internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues dont le thème de la campagne mondiale de l’édition 2023 s’intitule : « Les gens avant tout : Mettons fin à la stigmatisation et à la discrimination, renforçons la prévention ».
Au plan national, l’événement est placé sous le thème central : « La préservation de la santé des populations, une priorité des priorités des plus hautes autorités afin de prévenir toutes les pathologies liées à la consommation de drogues ». «L’évènement qui nous réunit ce matin concerne la destruction des produits stupéfiants, des psychotropes, des médicaments contrefaits et des appareils Chicha et accessoires saisis par les unités de l’OCS, de la Police Nationale et de la gendarmerie Nationale », a-t-il précisé.
Ces produits, a-t-il expliqué, ont été saisis sur la période courant l’année 2022 à ce jour 2023. Ils proviennent de trois antennes l’OCS, à savoir : les antennes de Bamako Rive Droite ; Gauche et la CAAT, (Cellule Aéroportuaire Anti-Trafic).
Selon lui, cette cérémonie vise à montrer à la population que les produits dangereux saisis ne peuvent qu’être détruits à travers l’incinération.
« Ils sont incinérés pour épargner la santé de nos populations contre les méfaits de leur consommation », a-t-il dit.
Abdoulaye OUATTARA
danayamedia