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Prolifération des Armes légères: Un business fluorescent avec 80 millions d’euros par an

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Dans le cadre de la commémoration de cette journée, le Secrétariat Permanent de la Lutte Contre la Prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre (SP-CNLP), a organisé lundi 10 juillet 2023, une conférence de presse sur l’implication de tous les acteurs sociaux, gouvernementaux et privés dont les femmes et les jeunes, à tous les niveaux de la lutte contre le phénomène de la circulation illicite d’ALPC. C’était dans ses locaux, en présence du Secrétaire Permanent de la Lutte Contre la Prolifération des Armes Légères et de Petits Calibres, le Lieutenant-colonel Adama DIARRA et son personnel.

Chaque jour, des atrocités sont commises à cause des armes et par conséquent un contrôle accru du commerce et de la circulation est indispensable pour la sécurité de tous. Raison pour laquelle Nations-Unies ont instituée en 2001, la journée internationale de la destruction des armes légères et de petit calibre commémorée à la date du 09 juillet de cette année.
Cette commémoration a pour but de rappeler le danger que pose le fléau des armes à feu et la souffrance des populations victimes de ces armes de prédilection pour les attaques à main armée, le grand banditisme, les guerres civiles, les activités terroristes, le crime transnational organisé etc. Cette journée permet également d’agir contre la violence armée et de promouvoir la paix.
Dans son propos liminaire, le Lieutenant-colonel Adama DIARRA, a souligné que notre pays, à l’instar des autres pays du monde célèbre cette journée pour rendre un hommage particulier à toutes les victimes civiles et militaires dans le cadre de la violence liée aux armes lors des conflits et de la criminalité transnationale organisée.
Selon lui, on estime que la vente des armes classiques représente près de 80 millions d’euros par an et près de 500 000 personnes sont tuées par an par les armes à feu que ce soit ou non dans le cadre des conflits.
Le Lieutenant-colonel Adama DIARRA de soutenir que la plupart des conflits aujourd’hui sont menées essentiellement par les ALPC qui sont largement utilisées dans les guerres civiles et pour les activités terroristes et le crime organisé.
Même si au Mali, aucune étude ne peut dénombrer le nombre d’armes à feu qui circule dans notre pays, force est de constater que le phénomène a pris de l’ampleur à cause de l’insécurité que connaît le pays depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, toutes les localités du pays sont concernées par le phénomène à cause de la dynamique d’expansion de l’insécurité vers les zones sud et du sentiment d’insécurité.
Cependant, les différentes campagnes de sensibilisation communautaires sur les dangers liés à la détention illégale et au commerce illicite des armes ont permis d’atteindre des résultats probants avec des dépôts volontaires d’armes à feu par certaines communautés.
Ainsi, à l’issue desdites campagnes, le SP-CNLP a pu récupérer au cours de la période 2022-2023: plus de 3300 armes et munitions issues du dépôt volontaire dans les localités de Tafacirga et Kéméni Tambo, dans la région de Kayes; 120 armes récupérer dans la région de Nara suite à la caravane de sensibilisation ; 1978 armes saisies par les tribunaux dans le cadre de criminalité ; 30 000 munitions de tout calibre.
Ainsi, de 2014 à nos jours, le Mali a procédé à la destruction de 12 522 armes obsolètes ; 20 7200 cartouches pour armes portatives obsolètes ; 2,83 tonnes de munitions obsolètes.
Pour le Lieutenant-colonel Adama DIARRA, ces données prouvent à suffisance que le Mali est aujourd’hui devenu une plaque tournante de la contrebande et du trafic illicite des armes pour alimenter la criminalité et le terrorisme.
Pour changer la donne, il en appelle à la participation de tous les acteurs sociaux, gouvernementaux et privés, dont les femmes et les jeunes, à tous les niveaux de la lutte contre le phénomène de la circulation illicite d’ALPC.
Par Abdoulaye OUATTARA

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