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Anniversaire de la répression meurtrière : les familles des victimes appellent à la justice

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Trois ans après la répression meurtrière des manifestations organisées entre les 10, 11 et 12 juillet 2020 par le mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces Patriotiques (M5-RFP) contre le régime de feu l’ex-président Ibrahim Boubacar KEITA (IBK), la justice n’a toujours pas été rendue. Et cela, malgré l’adoption d’une loi visant à indemniser les victimes ayant subi des préjudices corporels et les familles des victimes décédées lors des événements des 10, 11 et 12 juillet 2020 par le CNT. Le 5 juin dernier, l’anniversaire du mouvement a été célébré sans que le sujet des victimes ne soit suffisamment mis en avant par les leaders du M5, toutes tendances confondues.

Pour sa part, le Collectif des victimes, refuse d’oublier cette situation. C’est ainsi que son président, Seydou DOUMBIA, a pris la parole le vendredi 7 juillet 2023 pour évoquer la situation actuelle des victimes, l’avancement du dossier judiciaire et les mesures de réparation.
Selon lui, certaines victimes se trouvent toujours dans une situation précaire et attendent toujours des soins adéquats pour leur rétablissement. En ce qui concerne l’avancement du dossier judiciaire, le président Seydou DOUMBIA a rappelé que l’un des objectifs du collectif est de réclamer justice pour les victimes.
«Le collectif dispose d’un avocat et d’un huissier qui travaillent sur le dossier et qui en connaissent les détails», a-t-il précisé avant de féliciter le président du CNT et le gouvernement pour la proposition de loi visant à indemniser les victimes ayant subi des préjudices corporels et les familles des victimes décédées lors des événements des 10, 11 et 12 juillet 2020.
Il les a également invités à mettre en œuvre rapidement cette loi afin de soulager, au mieux, les victimes et leurs proches.
A l’appel du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), des manifestants protestent contre la gouvernance du président Ibrahim Boubacar KEITA dont certains n’hésitaient pas à demander parfois publiquement sa démission.
Ces manifestations, notamment celles qui ont eu lieu du 10 au 12 juillet, ont été marquées par des actes de violence. Les manifestants ont érigé des barricades, occupé, incendié et partiellement pillé des bâtiments publics. Ils sont allés menacer voire attaquer les domiciles de certaines autorités de l’époque.
Au cours ces manifestation, les forces de sécurité ont fait un usage excessif de la force pour réprimer des manifestations parfois violentes organisées par l’opposition politique lors des trois journées de troubles en juillet 2020 dans la capitale Bamako.
Au moins 14 personnes ont été tuées et plus de 300 autres blessées, parmi lesquelles des manifestants, des passants et des membres des forces de sécurité.
Pour cette troisième année, le collectif prévoit des activités commémoratives et des cérémonies de sacrifice à Badalabougou, en collaboration avec les responsables du mouvement du 5 juin rassemblement des forces Patriotiques M5 RFP.
Par Abdoulaye OUATTARA

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