Attendu à Bamako ce vendredi 4 août 2023, le président de l’archipel des Comores, le colonel Azali Assoumani BOINAHERI, non moins président en exercice de l’Union africaine ne devrait fouler le sol malien. Aux dernières nouvelles, on apprend que cette visite a été annulée. A l’origine de cette décision, le refus des autorités maliennes de recevoir un président qui a tenté d’humilier le Colonel Assimi GOÏTA, président de la transition et son homologue du Burkina-Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, lors du dernier sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg.
Cette visite du Président Azali Assoumani rentre dans le cadre de l’organisation des élections générales qui vont suivre le référendum du 18 juin dernier.
Ainsi le chef de l’Etat de l’Union des Comores, Président en exercice de l’Union africaine, était donc attendu cette semaine à Bamako cette, selon certaines sources, « à la demande de la CEDEAO».
De l’avis des milieux diplomatiques, cette visite du Président de l’Union africaine au Mali devrait permettre d’évaluer les progrès réalisés durant ces deux années dans la mise en place d’un gouvernement civil.
En plus, le Président comorien souhaitait peser de tout son poids pour encourager les parties maliennes à davantage de dialogue entre les différentes parties pour parvenir à un consensus.
En prélude de cette première visite, son émissaire, Hamada Madi, ancien Premier ministre, a été reçu en audience par le président de la Transition.
« Le Président en exercice de l’Union africaine s’apprête à effectuer une visite au Mali en vue, d’une part, de constater les derniers développements de la situation dans ce pays, notamment la montée en puissance des forces armées, de défense et de sécurité. D’autre part, il s’agira pour lui d’encourager les autorités maliennes ainsi que le peuple malien, dans la nouvelle dynamique enclenchée dans le pays », a-t-il confié.
Alors que tout était mis en œuvre pour que première visite colonel Azali Assoumani BOINAHERI au Mali depuis qu’il a accédé au pouvoir, l’incident diplomatique enregistré lors dernier Sommet entre Vladmir POUTINE et certains chefs d’Etat africains a tout remis en cause.
En effet, au terme des travaux, le président Comorien et certains autres responsables africain, avait décidé de bouder la photo de famille du Sommet en guise de protestation contre la présence des Chefs d’Etat du Mali et du Burkina Faso que l’Union africaine et la CEDEAO considèrent comme étant des usurpateurs de pouvoir dans leur pays.
Cette prise de position du colonel Azali ASSOUMANI en Russie lui a valu l’interdiction de se rendre à Bamako (Mali) et puis à Ouagadougou, également au Burkina Faso.
En tant que président de l’Union africaine était-il obligé d’agir ainsi pour défendre la position de son organisation ?
De l’avis de l’opposant Comorien Me Saïd LARIFOU, les décisions et les initiatives extrêmement fortes prises par les autorités maliennes et les burkinabè sont à la hauteur du comportement irresponsable d’Azali Assoumani, une réponse appropriée par rapport à la posture de dernier.
Pour lui, Azali qui est arrivé au pouvoir par la force et s’est maintenu par la terreur et les crimes également n’a pas de leçon de démocratie à donner à l’Afrique.
A noter que toutes nos tentatives de confirmer cette information auprès du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale sont restées vaines.
Par Abdoulaye OUATTARA