Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune: «Aucun mouvement ne peut bloquer, ni empêcher, l’avancée de l’armée»
Le président la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, Membre du Conseil national de transition du Mali (CNT), a déclaré sur les antennes de Renouveau TV, en début semaine, qu’il est normal et légitime que les Forces armées maliens (FAMa), occupent les emprises laissé par les casques de bleus de la MINUSMA. Le président de l’Alliance pour la refondation du Mali (AREMA), Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, trouve que cette situation a été interprétée par des esprits mal intentionnés comme étant une violation de cessez-le-feu. Dans cet entretien, le président des Mouvements de l’inclusivité, appelle les populations des localités qui abritent les camps de la MINUSMA au calme et à rester sur place.
«Cette armée qui circule sur le territoire malien, c’est notre armée ; ce sont nos enfants qui sont dedans », a-t-il rassuré.
Selon lui, le processus de libération des emprises par la MINUSMA et leur occupation par notre armée, l’armée nationale, a fait l’objet de beaucoup de spéculations, de manipulations, et surtout de désinformations.
«C’est un processus tout à fait normal, c’est officiel, c’est légal», a-t-il tranché.
Il ressort de son propos que c’est acté, depuis quelque temps, que le MINUSMA doit quitter le Mali.
Et puisqu’elle doit quitter notre pays, le gouvernement du Mali qui est le premier responsables par rapport à la sécurité des Maliens et de leur biens, c’est tout à fait normal que l’Etat, avec ses partenaires, avec ceux qui doivent partir et ceux qui doivent rester, puisse coordonner et faire en sorte que qu’il n’y ait pas de vide.
Selon ses explications, cette situation a été interprétée par des esprits mal intentionnés comme étant une violation de cessez-le-feu.
«Nous avons entendu quelques communiqués par-ci, par-là des porte-paroles, de communicateur de la CMA pour dire que ça s’apparente, souvent ils affirment que le gouvernement a violé de cessez-le-feu. Ceci est faux, et il est archi-faux. Aucun cessez-le-feu n’a été violé», a-t-il dit.
Selon lui, aucun responsable de mouvements, n’a été inquiété par un quelconque mouvement de l’armée par rapport à la position qu’il occupe en attendant les DDR, en attendant le désarmément.
Alors, aujourd’hui, si le gouvernement à travers les FAMa occupe les emprises laissées par la MINUSMA, c’est légitime, et c’est légal et le gouvernement est dans son rôle, a fait savoir le président du mouvement de l’inclusivité, qui estime que son premier rôle, contexte oblige, c’est la lutte contre le terrorisme. «C’est la sécurité du pays, des Maliens, et de leurs biens», a-t-il dit.
Pour lui, c’est un faux débat, et que ceux qui s’agissent ont tort de s’agiter.
Malheureusement, a-t-il fait constaté, il y a une grande psychose qui a été créée autour de cela, et qui a amené certaines populations qui n’ont pas tous les éléments d’appréciation à paniquer.
Même si la situation s’est beaucoup détériorée, et qu’il y a eu beaucoup plus de tension ces derniers temps entre FAMa et CMA, pour Mohamed Ousmane, cette tension ne veut pas forcément dire une obligation d’escalade.
«La situation est maîtrisée sur le terrain», a-t-il assuré.
A en croire, Mohamed Ousmane, la MINUSMA, elle-même, par sa lenteur à respecter certains rendez-vous, a contribué à entretenir cette pesanteur.
«La MINUSMA a continué à traîner les pieds dans le camp (Ber), pour quelques raisons que ça soit, ce n’est pas normal, ça ne se justifie pas. Et plus elle va traîner les pieds, et plus les autres interprètent ça comme étant un problème, comme étant un blocage, que l’armée est bloquée», a-t-il accusé.
«Aujourd’hui notre armée est telle que personne ne peut la bloquer dans son avancée. Aujourd’hui notre armée est prête à avancer quand elle veut où elle veut et dans les conditions qu’elle veut», a-t-il mis en garde.
Pour ce faire, il a invité la MINUSMA, à l’avenir, à éviter ces genres de retardement et qu’elle coordonne effectivement avec l’armée.
Selon lui, ces différentes lenteurs peuvent signifier une mauvaise foi.
Et la population qui ne comprend rien va se dire mais il y a un problème.
Ainsi, les mouvements dont certains ne sont pas de bonne foi vont faire croire, qu’en réalité, c’est eux qui bloquent l’avancée de l’armée.
«Aucun mouvement aujourd’hui, je dis en République du Mali, ne peut bloquer, ni empêcher l’avancée de l’armée nationale du Mali aujourd’hui», a-t-il mis en garde.
Pour lui, il y a une infime minorité qui est dans une inconscience totale, qui ne mesure pas la gravité de leurs actes, et qui appelle effectivement à la violence.
Toutefois, il s’est réjoui de constater qu’aucun responsable signataire de l’accord, au nom de la CMA, ne s’est levé et dit qu’ il appelle à une escalade. C’est le silence radio.
«Je crois que ça, ça doit amener les gens à réfléchir et à comprendre certaines choses», a-t-il dit.
Selon lui, l’armée du Mali en occupant les emprises laissées par la MINUSMA ne cause du tort à personne.
«Elle est dans son rôle et elle n’est pas en train de violer elle cessez-le-feu, parce que c’est une situation nouvelle qu’il faut intégrer dans son contexte», a-t-il fait savoir.
Selon lui, c’est une grosse résolution qui a été pris par le Conseil à la demande du Mali pour remplacer une ancienne résolution.
«Il faut que les gens intègrent ça et qu’ils aient pitié de ces populations là aujourd’hui qui ne demandent que la paix», a-t-il expliqué.
«En tant que légitimité, je vous rappelle, je suis chef de village, je suis dans mon rôle de dire la vérité, et d’appeler ce que je représente au calme ; et leur dire attention, il y a beaucoup de communications qui ne sont pas vraies, et les appeler à rester sur place. Cette armée qui circule sur le territoire malien c’est notre armée ; ce sont nos enfants qui sont dedans», a-t-il conclu président du mouvement de l’inclusivité dans la mise en œuvre de l’Accord.
Par Abdoulaye OUATTARA