Au Niger, la junte semble de plus en plus allergique aux critiques et à toute condamnation du coup d’Etat. Des professeurs d’université l’ont appris à leurs dépens. Tout est parti du bureau exécutif du Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheuses du supérieur qui, dans une déclaration rendue publique au lendemain du coup d’Etat, a apporté son soutien au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le CNSP, le nom choisi par la junte militaire. Une déclaration critiquée par un groupe de 37 enseignants-chercheurs à travers une contre-déclaration qui a rappelé que le syndicat des enseignants devait rester attaché aux principes de la démocratie et de l’Etat de droit. En représailles, les autorités militaires ont suspendu sept enseignants qui occupent des postes de responsabilité au sein de l’administration, dont les recteurs de l’université d’Agadez et de Zinder. Certains des enseignants concernés par la mesure de suspension n’ont pas voulu répondre à nos questions. Ils ont préféré laisser le syndicat, qui est à la base de cette situation, gérer le dossier.
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