Dans la foulée du putsch contre la dynastie Bongo la semaine dernière, Brice Oligui Nguema a officiellement pris le pouvoir ce lundi 4 septembre. Il a promis d’organiser des «élections libres» à l’avenir.
Après avoir renversé Ali Bongo il y a cinq jours, le général Brice Oligui Nguema a prêté serment ce lundi 4 septembre comme président d’une «transition» au Gabon. «Je jure devant Dieu et le peuple gabonais de préserver en toute fidélité le régime républicain», «de préserver les acquis de la démocratie», a notamment déclaré devant des juges de la Cour constitutionnelle le général de brigade en costume d’apparat rouge de la Garde républicaine (GR), l’unité d’élite de l’armée qu’il commandait.
Il s’est ensuite engagé à amnistier les «prisonniers d’opinion» ainsi à installer des «institutions plus démocratiques», avant l’organisation «d’élections libres» et «transparentes», après la transition – dont il n’a toutefois pas précisé la durée.
Il s’est par ailleurs dit «étonné» de la condamnation du coup d’Etat par les «institutions internationales», estimant que les militaires ont agi pour éviter une «effusion de sang».
Vendredi dernier, Oligui avait déjà promis d’organiser, sans préciser quand, «des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées».
Mais ceci seulement après avoir fait adopter, «par référendum», une nouvelle Constitution pour des «institutions plus démocratiques» et «respectueuses des droits humains».
Depuis le putsch de mercredi, il s’affiche chaque jour entouré des généraux et colonels commandant les corps de l’armée, de la gendarmerie et de la police.
En dehors d’une frange de l’ancienne opposition, qui l’exhorte à lui remettre le pouvoir, la population semble majoritairement afficher, dans de petites manifestations quotidiennes, sa gratitude envers une armée qui l’a « libérée du clan Bongo ».
Après le coup d’Etat au Gabon, l’ancienne opposition au président Ali Bongo est tiraillée entre son candidat consensuelle Albert Ondo Ossa, qui revendique mordicus la victoire à la présidentielle du 26 août, au risque de s’isoler, et ceux qui n’entendent pas rester spectateurs de la « transition » militaire.
Dimanche (04.09), les ténors de la coalition Alternance 2023 ont été chaleureusement reçus par le général Brice Oligui Nguema en l’absence d’Albert Ondo Ossa.
Dans les rangs des partis d’Alternance 2023, de premières fissures apparaissent, certains jugeant « radicale » l’exigence de Albert Ondo Ossa, craignant aussi de manquer le train de la transition.
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