discours d’investiture du GENERAL DE BRIGADE Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA PRESIDENT DE LA TRANSITION au Gabon
ALLOCUTION D’INVESTITURE DE SON EXCELLENCE
GENERAL DE BRIGADE Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA
PRESIDENT DE LA TRANSITION
• Mesdames et Messieurs de la
presse ;
• Chers ainés, Chers amis ;
• Messieurs les officiers généraux ;
• Officiers ;
• Sous-officiers et militaires du
rang
• Mesdames et Messieurs, vos
grades, rangs et qualités
respectés.
Gabonaises, Gabonais,
Mes chers compatriotes
Je voudrais commencer cette
allocution en adressant d’un cœur
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reconnaissant, une action de grâce au
Dieu tout Puissant.
C’est grâce à ses bontés sans cesse
renouvelées pour notre pays le
Gabon que nous pouvons fièrement
nous tenir ici ce matin dans cette
Hémicycle du palais de la rénovation.
Ce même Dieu, qui nous a parlé le
matin du 30 août 2023, et qui
continue de nous parler, est celui qui
a conduit nos pas jusqu’ici.
Permettez-moi de rappeler à votre
souvenir, les paroles prononcées par
Feu le président Omar BONGO dans
cette salle, au terme de 42 ans de
règne après Feu le Président Léon
MBA, premier Président du Gabon :
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‘’Dieu ne nous a pas donné le droit de
faire du Gabon ce que nous sommes
en train de faire, il nous observe. Il
dit : amusez-vous. Le jour où il voudra
aussi nous sanctionner, il le fera’’
Cette phrase remplie de sagesse, était
en réalité la voix de Dieu qui a fini par
accomplir sa volonté pour le peuple
Gabonais aujourd’hui.
Gabonaises, Gabonais, mes chers
compatriotes
Permettez-moi d’exprimer mes
sincères remerciements à tous ceux
qui, nombreux, très nombreux, ont
effectué le déplacement pour
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prendre part à cette cérémonie
d’investiture.
J’ai une pensée particulière pour tous
les gabonais de la Diaspora qui
suivent cette cérémonie de là où ils
sont.
Mais j’ai surtout une pensée spéciale
pour tous nos compatriotes qui
auraient rêvé vivre ce jour mais nous
ont précédé dans l’au-delà. Je pense à
tous les partisans du changement et
de l’alternance : Simon Oyono Aba’a,
Martine Oulabou, Pierre Louis
Agondjo Okawè, Pierre Mamboundou
Mamboundou, André Mba Obame
pour ne citer que ceux-là.
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Comme disait l’ancien Président
Ghanéen, Jerry John Rawlings
‘’Quand le peuple est écrasé par ses
dirigeants, avec la complicité des
juges, c’est à l’armée de lui rendre sa
liberté’’.
C’est fort de cet esprit que le 30 août
2023, telle une météorite dans la nuit
noire, les Forces de Défense et de
Sécurité de notre pays ont pris leurs
responsabilités en refusant le coup
d’état électoral qui venait d’être
annoncé par le Centre Gabonais des
Élections à la suite d’un processus
électoral outrageusement biaisé.
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C’est sans aucune violence, sans
heurts et sans effusion de sang que le
Comité pour la Transition et la
Restauration des institutions (CTRI) a
changé le régime en place, qui
confisquait le pouvoir des institutions
de la République depuis quelques
années, au mépris flagrant des règles
démocratiques.
Cette action patriotique inédite,
restera sans aucun doute, un ‘’cas
école’’ dans les annales de l’histoire.
L’armée républicaine s’est inscrite
dans le refus de cautionner une
forfaiture qui aurait, une fois de trop,
coûté la vie à de nombreux citoyens.
Le peuple demande tout simplement
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que ses droits soient, garantis à
travers des institutions
fonctionnelles.
Les forces de défense et de sécurité
avaient un double choix : soit tuer des
gabonais, qui auraient légitimement
manifesté, soit mettre fin à un
processus électoral pipé, dont les
conditions du déroulement ne
permettaient d’ailleurs pas
l’expression démocratique.
C’est en toute responsabilité que
nous avons dit : « NON. Plus jamais ça
dans notre beau pays le Gabon ! ».
C’est l’occasion pour nous de
remercier le soutien du peuple qui, de
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manière spontanée a adhéré à cet
acte patriotique.
Notre étonnement est grand
lorsqu’on entend certaines
institutions internationales
condamnent l’acte posé par des
soldats qui n’ont fait que respecter
leur serment sous le drapeau : sauver
la Patrie au prix de leur vie.
Desmond Tutu disait, je le cite « si
vous êtes neutres, devant une
situation d’injustice, c’est que vous
avez choisi d’être du côté de
l’oppresseur ». Nous, Forces de
Défense et de sécurité, nous avons
choisi d’être du côté du peuple et de
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la liberté. Comme le Général De
Gaulle jadis.
Mes Chers Compatriotes,
La constitution est le texte fondateur
d’un Etat. Elle consacre ses
institutions, ses procédures
particulières et les mécanismes de
représentation n’arrivaient plus à
mettre notre société, en situation de
suivre. Il est donc important que les
Gabonais de toutes les couches
s’accordent pour adopter, par
référendum une nouvelle
constitution ainsi qu’un code
électoral et un code pénal fiable, qui
garantit à tous les mêmes chances.
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Notre pays mérite des institutions
fortes, crédibles, une gouvernance
assainie, plus en phase avec les
normesinternationales en matière de
respect des droits humains des
libertés fondamentales, de la
démocratie, de l’Etat de droit.
Je souligne par ailleurs que le Gabon
est un pays indivisible, dans la
diversité de ses cultures, sa
complexité ethnique et sa
géographie. L’unité de notre peuple
doit toujours être la condition
essentielle pour l’exercice de nos
libertés fondamentales. J’y veillerai
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personnellement durant toute la
période de transition.
De même que je m’engage à ce que
les relations séculaires entre les
Gabonais et nos frères étrangers
soient toujours des relations de
grande amitié, de tolérance et de
concorde.
La politique et l’administration dans
un pays, sont des domaines de
souveraineté nationale, le dire n’est
nullement de la xénophobie.
Mes Chers Compatriotes
Depuis quelques jours, le Comité pour
la transition et la restauration des
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institutions a entrepris des
consultations avec toutes les forces
vives de la Nation.
Les préoccupations soulevées sont
légitimes et limpides. Aussi, avec le
gouvernement qui va être mis en
place dans quelques jours, composé
de gens expérimentés et de
personnes à la compétence avérée,
nous allons nous atteler à donner à
tous, des raisons d’espérer à une vie
meilleure.
Ici et maintenant, je m’engage
solennellement à ne ménager aucun
effort pour qu’a l’issue de cette
transition notre pays soit doté
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d’institutions fortes, démocratiques
et crédibles.
Chers compatriotes,
En droit international on dit que les
relations entre les états sont audessus des personnes. Autrement dit,
les hommes passent et l’Etat
demeure. Le Gabon a été un des
membres fondateurs de nombreuses
organisations régionales et sous
régionales, il entend à ce titre, jouer
pleinement son rôle dans le concert
des nations.
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Peuple gabonais,
Aujourd’hui, les temps heureux rêvés
par nos ancêtres arrivent enfin chez
nous. Il faut donc des changements
profonds, issus de notre réflexion
commune. C’est pourquoi j’instruis
déjà le futur gouvernement à réfléchir
sans délais sur les mécanismes à
mettre en place afin de :
– Faciliter le retour au pays de tous
les exilés politiques ;
– Rétablir la bourse pour les élèves
du secondaire ;
– Amnistier les prisonniers
d’opinions ;
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– Financer l’économie nationale
avec les partenaires locaux et les
institutions financières locales ;
– Créer une synergie, avec
l’accompagnement des banques
locales, pour le paiement des
pensions des retraités ;
– Réviser les conditions
d’attribution de la Nationalité
Gabonaise ;
– Réviser les lois du foncier en
république Gabonaise.
À l’issue de cette transition, avec
l’apport de tous les gabonais
partenaires au développement, nous
entendons remettre le pouvoir aux
civils en organisant de nouvelles
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élections libres, transparentes et
crédibles dans la paix.
Hommage aux pères fondateurs de
notre belle Nation.
Peuple Gabonais, c’est enfin notre
essor vers la félicité.
Honneur et fidélité à la patrie.
Je vous remercie.