Ministère de la promotion de la famille: plus pressée que la ‘’musique de la transition’’, la nouvelle ministre se crée des ennuis !
Nommée il y a à peine deux mois, à la tête Ministère de la Promotion de la Famille, de l’Enfant et de la Femme, madame Coulibaly Mariam Maïga semble être plus pressée que la musique de la transition. A peine installée dans son fauteuil ministériel, elle procède à une vague de nomination dans tous les postes stratégiques ou presque du département, en violation des points de doléances du Syndicat National de la Promotion de la Famille de la Santé et de l’Action Sociale, lequel n’a pas caché son indignation dans une lettre adressée aux services rattachés et aux partenaires du département.
En effet, trois semaines seulement après sa nomination, la ministre a fait des nominations dans son département qui fâchent les responsables de la section syndicale de la santé, de l’action de la promotion de la famille. Lors du Conseil des ministres du 9 août dernier, elle a changé tout son cabinet en y nommant des universitaires, toute chose qui n’a posé aucun problème. Mais des syndicalistes du secteur de la promotion féminine l’accusent d’avoir dépassé les bornes en changeant précipitamment et du même coup, le secrétaire général et trois conseillers techniques du département. La section syndicale de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille s’est dite préoccupée par cette décision de nomination qui peut compromettre le bon fonctionnement du département.
Selon nos informations, les précédents ministres en charge de la promotion féminine se concertaient avec la section syndicale avant toute nomination, mais l’actuel ministre a décidé de passer outre cette tradition. En procédant de la sorte, madame la ministre semble ouvrir la boite aux pandores dans son département. Autrement dit, en faisant ces nominations imprudentes, la ministre vient d’engager un bras de fer avec la section syndicale, laquelle n’est plus prête à l’accompagner dans ses missions. Toute chose qui fait douter déjà de la capacité de la ministre de gérer le département et à relever les défis de la promotion de la famille. Au lieu de gérer les problèmes existants, elle en crée en ignorant et en violant les doléances des syndicalistes. Plus grave, cette situation intervient à un moment où les plus hautes autorités cherchent à calmer le climat social par la signature d’un pacte de stabilité sociale et de croissance. Certainement, madame la ministre aurait un agenda différent de celui de la transition, et une chose est sûre, les Colonels ne tôleront aucun agissement négatif à la transition de la part d’un quelconque ministre.
En entendant, la section syndicale du département de la promotion de la famille a, à travers une lettre publiée le 22 août dernier, attiré l’attention du Premier ministre et des partenaires sur la démarche dangereuse de madame le ministre de la famille de l’Enfant et de la Femme.
« Sans vouloir critiquer vos prérogatives relevant de votre pouvoir discrétionnaire, nous vous faisons part de nos préoccupations quant à la bonne marche du département.
Il est vrai les changements permettent de donner du nouveau souffle à une structure pour la réalisation des résultats probants. Cependant, un changement de plusieurs postes stratégiques à la fois peut porter à la bonne marche d’un département en le vidant de toute sa mémoire. Surtout, si ces postes sont pourvus par de nous cadres totalement étrangers à la promotion de la famille, de l’enfant et de la femme. Ce domaine étant spécifique, n’importe quel cadre, quel que soit son niveau d’instruction, prendra du temps pour comprendre et se familiariser avec les concepts. Par conséquent, nous prenons acte de cette vague de nomination qui semer de la zizanie sans précédent dans notre département. Nous vous rappelons que ce balayage est une violation flagrante de l’un des point de nos doléances portées par la section de la promotion de la famille notamment celui relatif à la promotion à l’interne des cadres du département. Il viole également l’esprit de tout plan de carrière dont l’élaboration a été demandée par les centrales syndicales au gouvernement.
Par cet acte, vous nous démontrez clairement que vous vous passeriez de notre soutien et accompagnement et du même coup de ce du personnel dont nous représentons valablement. Nous pensions réellement que notre pays avait dépassé ce stade avec cette transition qui donne beaucoup d’espoir à tous les maliens en général et en particulier les syndicats», peut-on lire dans la lettre de la section syndicale signée par son secrétaire général, Oumar Diarra.
Abou Berthé
Serment du Mali